La semaine dernière j'évoquais la possibilité d'une fin de crise sanitaire qui aurait pour conséquence l'augmentation du risque de crise financière.
Une crise financière n'est pas forcément la fin du monde.
Les marchés peuvent perdre 50 % sans que le commun des mortels ne se sente particulièrement ruiné en France, surtout si s'il ne détient aucune action et ne possède pas de PEA.
Les obligations peuvent nous faire un aimable krach, sans que cela n'entraîne des pénuries dans votre supermarché.
Enfin, l'immobilier peut aussi baisser sans que cela n'émeuve particulièrement les citoyens de ce pays qui pourraient se loger pour moins cher.
Ce que je veux vous dire ici, c'est que lorsque je vous parle de la crise financière qui arrive, je suis à peu près convaincu que nous aurons à y faire face en 2022 où elle devrait commencer et peut-être encore en 2023.
Si je suis certain que nous allons affronter une crise financière, je ne peux pas vous dire quelle en sera la gravité.
Nous pouvons raisonnablement penser que les autorités monétaires et politiques, sauf accident toujours possible, préfèreront rattraper la situation en injectant autant que nécessaire de monnaie, plutôt que de prendre le risque d'un effondrement global, généralisé et systémique.
Si cette hypothèse se révèle juste, alors il faut se préparer à une crise financière qui ne sera pas LA dernière crise mais juste une crise parmi d'autres.
Cela implique que ce ne sera pas la fin du monde.
Si ce n'est pas la fin du monde, alors les affaires reprendront après, et surtout cette crise sera une opportunité pour vous, pour racheter des actifs bradés ou en nette baisse.
Il convient donc de se préparer professionnellement et en termes de ressources, mais aussi également en tant qu'épargnant, en prenant les meilleures décisions.
Vous pourrez donc lire dans le dossier STRATEGIES du mois de janvier, mes conseils pratiques pour vous préparer à affronter cette nouvelle étape, qui est la suite logique de la crise sanitaire.
Le monde économique a été gelé par la pandémie.
Nous avons accumulé des déséquilibres majeurs, nous avons additionné les dettes, nous avons fait du quoi qu'il en coûte. Il est temps de passer à la caisse désormais et de rembourser, de payer les coûts de la crise sanitaire. C'est le dégel, c'est-à-dire la fin de crise sanitaire qui est le marqueur du début de la crise économique et financière.
Nous y sommes.
Ne vous faites pas prendre comme le petit lapin dans les phares d'une voiture et tel un épargnant de Madoff en 2007 !
Charles SANNAT
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