De la crise de l'immobilier à la crise du logement. nous y sommes et l'etat est 100 % coupable

C'est un article des Echos ("Les tiny houses, une solution explorée face à la pénurie de logements") que vous devez parcourir en 30 secondes pour comprendre l'aberration dans laquelle nos gouvernements successifs nous plongent et cela commence à suffire.

D'un côté des normes délirantes où l'on doit pouvoir faire tourner un fauteuil roulant à tous les étages, dans toutes les pièces, des isolations derniers cris, des ascenseurs jamais suffisamment aux normes etc… on se retrouve avec un coût de la construction prohibitif.

Alors le mieux étant toujours l'ennemi du bien… On finit par se dire et si on logeait les gens dans des caravanes ! Car une tiny house c'est juste un joli mot pour parler de caravanes bobo et plus charmantes mais des caravanes quand même.

Les tiny houses, une solution explorée face à la pénurie de logements

“Collectivités et bailleurs sociaux expérimentent des villages de mini-maisons pour les salariés et les étudiants, notamment sur des territoires où les prix de l'immobilier s'envolent.

La tiny house est-elle une solution contre la pénurie de logement ? Plusieurs collectivités explorent cette piste même si le phénomène reste marginal. L'une des pionnières en la matière est la commune de Grand-Champ, à 15 km de Vannes, qui a réservé un ancien camping municipal de 8.000 m2 pour accueillir 21 tiny houses. Ce projet se partage entre des mini-maisons mises en place par le bailleur social Morbihan Habitat et des emplacements loués. Seule condition d'implantation : être un actif travaillant dans le bassin d'emploi à moins de 100 km de Grand-Champ, ce qui écarte de fait les retraités et les résidences secondaires.

En septembre dernier, Oryon, l'agence de développement économique, d'aménagement, de l'habitat et de construction de La Roche-sur-Yon, en Vendée, a elle aussi inauguré son premier parc de tiny houses. Six unités ont pris place en périphérie de la ville sur un terrain inexploité qui devrait accueillir un projet immobilier. Il s'agit, là aussi, d'une expérimentation pour faciliter l'accès au logement sur un marché immobilier très tendu « surtout dans le logement social », souligne Françoise Raynaud, présidente d'Oryon, qui fait état d'un délai de deux ans pour accéder à un logement social.”

Pénurie, hausse des prix des loyers !

Crise du marché locatif : de pire en pire ! titre le Point dans un article . Et c'est logique.

Ce qui est rare est cher.

Moins il y a de logements disponibles plus ce qui reste est cher.

C'est sans doute pour cela que le gouvernement interdit à la location 600 000 logements devenus indécents du jour au lendemain et par simple décret, les locataires trouvant brusquement qu'ils sont dans un logement où rien ne va plus… tout ceci est totalement délirant économiquement comme socialement. La transition écologique, aussi légitime soit-elle n'implique pas de faire n'importe quoi et n'importe comment.

“L'offre de biens immobiliers à louer, en chute libre, entraîne une flambée des loyers. Cette hausse, particulièrement forte dans les dix plus grandes villes, est désormais supérieure à l'inflation.

La pénurie de locations s'aggrave. Après avoir chuté de 31,9 % entre octobre 2021 et octobre 2023, l'offre de biens à louer a encore diminué cette année, dans une proportion certes moindre mais dans un contexte où la demande, même si elle se réduit légèrement, reste extrêmement forte (+ 45 % depuis le mois d'octobre 2021).”

« Bloqués dans leur projet d'achat, nombreux sont les locataires qui ont été contraints de rester en location, ne permettant pas le roulement des biens. Le stock ne peut se reconstituer, alors qu'il est au plus bas », explique Alexandra Verlhiac, économiste chez le groupe SeLoger.

Effet domino
La chute de l'offre de biens se généralise sur tout le territoire. « Elle touche désormais des villes qui y avaient échappé, telles que Lyon et Rennes. Elle s'accélère dans d'autres métropoles, comme à Lille (– 14,2 % sur un an à fin octobre 2024), mais aussi à Montpellier, Strasbourg, Toulouse et Nice », souligne Alexandra Verlhiac”.

Et le Point de rajouter… “Le niveau très bas de l'offre entraîne mécaniquement une hausse des loyers. Après une progression de 3,6 % en 2023, elle atteint 4 % sur un an selon le baromètre SeLoger. La hausse est désormais supérieure à l'inflation. L'accélération est particulièrement forte dans les dix plus grandes villes de France : + 4,7 %, contre + 2,8 % en octobre 2023. Même tendance pour les 50 plus grandes villes avec + 4,3 %, contre + 3,3 % il y a un an.”

Entre les gens qui ne peuvent plus acheter à cause de la hausse des taux, l'absence de construction et la disparition des investisseurs immobiliers du marché, c'est évidemment un désastre pour le nombre de biens disponibles à la location.

Résultat ?

Le mieux est toujours l'ennemi du bien.

Comme les logements doivent être parfaits, et bien vous serez logés en caravanes car personne n'est plus capable de construire de tels logements en nombre suffisants.

Il va falloir revenir à plus de pragmatisme.

Charles SANNAT