« Les violences urbaines en France de la fin juin ont entraîné des dégâts estimés à 650 millions d'euros, a estimé la fédération des assureurs. La Smacl, le principal assureur de collectivités durement touchées, tire le signal d'alarme face à un risque « systémique ».
« Nous ne pouvons pas faire face seuls au risque d'émeutes ou de mouvements populaires ». Dans les colonnes des Echos , le directeur de la Smacl, principal assureur des collectivités locales, ne cache pas les difficultés connues par son groupe après la flambée de violences fin juin en France, qui devrait coûter 100 millions d'euros à l'assureur . Cette somme est cinq fois supérieure à celle ayant résulté des émeutes urbaines de 2005, rapporte les Echos.
« Le risque est systémique et couvre l'ensemble du territoire, contrairement aux tempêtes qui concernent quelques communes à la fois. Cela pose la question de l'assurabilité des collectivités locales sur ce risque », juge Patrick Blanchard, dans les colonnes du quotidien d'information économique, mardi 18 juillet.
481 collectivités ont déclaré avoir subi des dégradations ou des incendies sur leur mairie, école, ou bâtiment de police municipale. Parmi elles, les trois quarts sont assurées à la Smacl, rapporte Les Echos .
« Après les sinistres climatiques exceptionnels de 2022, nous avions prévu un plan de retour à l'équilibre en 2024. Il est trop tôt pour savoir si cela sera possible, mais nous serons dans tous les cas déficitaires cette année », met-il en garde. De quoi s'interroger sur la solvabilité de l'assureur? « La solution passera par une recapitalisation ou une autre voie, mais nous n'envisageons pas de soutien public » , répond-il.
La sécurité est l'affaire de l'Etat, pas des compagnies d'assurance.
Aucune compagnie d'assurance ne peut couvrir, ni d'ailleurs ne couvre les dégâts occasionnés par exemple par la guerre ou les « résultats d'une fission de l'atome » (ce qui va de l'accident nucléaire dans une centrale à la guerre nucléaire rasant une ville).
Il est donc prévisible que les compagnies d'assurance viennent exclure de leur contrat les sinistres consécutifs à des émeutes généralisées ou l'état doit-être garant et payeur également de ces incapacités, même si l'état c'est nous et nos futurs impôts.
Il n'y a aucune économie saine et développée sans sécurité physique.
Charles SANNAT
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