Au mois de juillet 2024, les banques ont donné pour 11.3 milliards de crédits immobiliers ce qui peut sembler important, surtout qu'au mois de mars 2024, les crédits immobiliers octroyés n'étaient que de … 6.9 milliards d'euros.
C'est vrai.
Sauf que nous venons d'une moyenne de 25 milliards d'euros de crédits immobiliers en 2022 et qu'au mois de juillet 2023 nous étions déjà tout de même à 10 milliards de prêts.
Bref.
Le marché immobilier dans l'ancien va un peu mieux ce qui est logique car il profite aussi du report du marché locatif en pénurie à cause des DPE qui retirent de nombreux biens du marchés… et de l'arrêt de la construction neuve qui là aussi réduit l'offre.
Conclusion les gens ayant besoin de se loger, cela devient presque plus facile d'acheter dans l'ancien que de louer.
Nous sommes donc dans une situation paradoxale où la pénurie crée une force de rappel sur le marché immobilier et nous sommes effectivement sur un palier où le marché, à défaut de rebondir fondamentalement se stabilise, ce qui est le prélude nécessaire à une éventuelle reprise.
Pour le reste, les investisseurs restent absents du marché, d'où, d'ailleurs l'effondrement de la construction neuve. Avec des taux à 3.5 % il est plus séduisant de placer sans risque (et sans emmerdements locatifs) à 3.5 % par an que d'investir à rendement négatif dans l'immobilier tant la fiscalité sur les loyers est terriblement forte.
D'ailleurs un rapport parlementaire tout à fait pertinent vient d'être publié et confirme bien que les rendements locatifs sont tout simplement désastreux… puisqu'ils sont négatifs en raison justement de la fiscalité. Il est néanmoins peu probable que les députés en tirent les conséquences et réduisent la fiscalité sur les locations nues. Les pouvoirs publics, l'Etat ont tout simplement réussi à tuer la poule aux œufs d'or. C'est un résultat brillant. Quant à la gauche, elle veut taxer encore plus les vilains, les méchants “multi-propriétaires”… le tout dans un Etat qui n'a plus un sou pour loger lui-même les gens. Absurde.
Charles SANNAT
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