Le lait pourrait bientôt être introuvable dans nos rayons.
« Les produits laitiers se classent en trois catégories : le lait (cru, frais, pasteurisé, stérilisé, en poudre), les fromages, les yaourts (fromages blancs et laits fermentés). La crème fraîche e t le beurre sont issus du lait mais sont riches en matières grasses et pauvres en calcium. Ils ne sont donc pas comptés dans les produits laitiers. Ce sont des aliments dont il est recommandé de limiter la consommation.
67 litres de lait et 24 kg de fromage sont consommés chaque année en France par habitant selon FranceAgriMer, établissement national des produits de l'agriculture et de la mer ».
Ce n'est pas moi qui le dit ! Ce sont les Dernières Nouvelles d'Alsace le quotidien qui ne fait pas franchement dans l'alarmisme de bas étages.
« Notre pays est le deuxième producteur européen de lait de vache, mais en vingt ans, le nombre d'éleveurs a été divisé par deux.
Cette année 2021 aura été vraiment particulière car elle a également connu une diminution de la ressource laitière. La collecte de lait a diminué de 2 % par rapport à 2020, et cette baisse s'est poursuivie au 1er trimestre 2022.
Après l'inflation des prix liée à la pandémie de coronavirus, puis la guerre en Ukraine, c'est la sécheresse qui pourrait bien peser sur la production de lait en France. Celle-ci pourrait en effet compromettre la production de fourrage pour alimenter les vaches. Dix départements français ont déjà actuellement dépassé le seuil d'alerte sécheresse au mois de mai, avec un déficit pluviométrique de 70 %. Les éleveurs s'inquiètent car leur activité demande d'importantes ressources en eau.
Le vice-président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) explique : « Pour faire du lait, il faut du fourrage. Pour avoir du fourrage, il faut de l'eau. En général, au printemps, la production augmente. Mais avec le temps sec que l'on a cette année, ce n'est pas le cas. On est inquiet pour l'avenir. »
Il faut augmenter le prix du lait de 20 % !
« Les charges des éleveurs sont en hausse tandis que les revenus sont en baisse. Certains n'arrivent plus à rembourser leurs emprunts. Vendre leur exploitation laitière devient leur seule chance de survie. Mais un producteur qui s'arrête n'est jamais remplacé. Selon Syndilait – l'organisation professionnelle regroupant en France la majorité des fabricants de laits de consommation liquides –, il faudrait augmenter le prix du lait d'environ 20 % pour compenser les augmentations des coûts de l'électricité, du carton, du plastique et du transport. »
Les blocages de prix ne marchent jamais. JAMAIS.
Pourquoi ?
Simple.
A très court terme vous pouvez bloquer le prix quelques semaines. Mais lorsque l'inflation s'installe le coût de production lui augmente. Si le prix est bloqué alors produire est rapidement plus assez rentable et la production cesse tout simplement.
Si vous voulez bloquer des prix il faut subventionner le producteur.
Si vous subventionnez, alors cela peut marcher, tant que votre Etat est solvable et que ses caisses sont suffisamment pleines pour payer les litrons de lait de toutes les familles de ce pays.
Avec nos 3 000 milliards d'euros on ne peut pas dire que nos caisses soient réellement pleines.
« Face à la sécheresse, à l'inflation et à la baisse du nombre de producteurs, la menace d'une pénurie de lait est bien présente en France. D'après l'Insee, l'inflation va continuer d'accélérer dans les prochains mois. Nous risquons de devoir importer du lait pour satisfaire notre forte demande ».
Dommage que le lait ne se stocke pas plus longtemps, c'est qu'il va falloir finir par vraiment investir dans une vache. En attendant le lait en poudre se conserve bien !
Charles SANNAT
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