Les graphiques regroupés sur cette image vous en diront plus que tous les longs discours.
Factuellement, il n'y a pas de guerre des monnaies, ou de guerre monétaire entre les différentes banques centrales.
Partout dans le monde, depuis la crise des Subprimes de 2008, les taux sont bas, ils sont même souvent devenus négatifs.
Lorsque vous contemplez ces graphiques, ce que vous voyez, c'est un monde où l'argent n'a plus de prix.
Cette règle n'est pas valable qu'en France ou en Europe, mais partout dans le monde du Japon aux Etats-Unis, de la Chine à l'Europe, partout les taux flirtent avec le 0.
Partout l'argent est gratuit.
Si l'argent est gratuit, il y a des raisons.
La première et la plus importante de toutes, c'est évidemment, que les dettes dans le monde entier sont telles qu'aucun pays ne peut plus supporter de taux élevés.
La seconde, c'est que même pour les pays un peu moins endettés que les autres, le problème de croissance est réel. Plus aucun pays au monde ne peut avoir de croissance économique avec des taux « normaux » et classiques que l'on peut fixer autour d'une tranche de 5 à 7%.
Taux des banques centrales sur 10 ans :
La situation économique est fondamentalement grave ce qui n'est pas un scoop dans le monde entier. Et c'est parce que le monde entier est dans la même « galère » que paradoxalement le système arrive à tenir, car la somme des intérêts individuels de chaque pays (à savoir maintenir la solvabilité) converge vers l'intérêt collectif (le non-effondrement du système).
Cela peut durer parce que tout le monde adhère à la même histoire et à la même fiction imaginaire. D'ailleurs, vous n'entendez plus du tout les agences de notation.
Les agences de notation ne notent plus.Elles ne peuvent plus noter de façon objective et normale. Elles dégradent le Venezuela, l'Iran et les « petits » pays de second rang, pour le reste cela fait 12 à 24 mois que l'on n'en entend plus vraiment parler. Quand les agences de notation ouvrent le bec, c'est désormais pour des raisons uniquement politiques et de mise sous pression de tel ou tel gouvernement.
Enfin, vous pouvez également visualiser la tentative avortée de remontée des taux en Amérique du Nord avec les taux canadiens et évidemment américains qui repartent à la baisse depuis le début de l'année.
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