« Explosion des prix de l'électricité : les premiers supermarchés sont menacés de fermeture », c'est le titre de cet article du Deutsche-wirtschafts-nachrichten, et ne me demandez pas comment cela se prononce car notre ami Christophe qui est notre correspondant nommé d'office en Allemagne pourrait à juste titre se moquer de ma prononciation très « normande » !
Ce qu'il faut retenir est assez simple. Si l'on n'aide pas les entreprises, il ne sera pas très utile d'aider les particuliers, car rapidement nous serons tous au chômage sans rien à manger et pas de papier toilette pour essuyer nos augustes postérieurs.
Voilà ce que nous traduit notre camarade lecteur.
La crise énergétique crée des problèmes de plus en plus importants. De nombreux supermarchés perdent leurs contrats d'électricité avantageux. Les conséquences sont dramatiques.
En raison de la forte hausse des prix de l'énergie, la crainte de bureaux et d'appartements froids ne fait que croître en Allemagne. L'électricité est un problème majeur, et les PME allemandes sont particulièrement touchées, selon les Lübecker Nachrichten. Le journal rapporte ainsi le cas d'Osnabrück. Les services municipaux de cette ville de 165 000 habitants auraient résilié les contrats de plus de 1 000 entreprises.
Les conséquences sont désastreuses pour les entreprises. Aucun contrat de raccordement ne leur a été proposé et désormais, même les supermarchés sont confrontés à un défi pour faire face à cette situation.
Cinq magasins Edeka concernés.
Dans le cas concret, cinq magasins Edeka sont concernés. (Un genre de Super U, les Edeka appartiennent à leurs exploitants).
L'exploitante Mechthild Möllenkamp a fait part de sa situation d'urgence à Wirtschaftswoche. Möllenkamp est touchée par le flot de résiliations à Osnabrück, car ses filiales se retrouveront sans électricité en 2023, selon la situation actuelle. Le contrat aurait de toute façon expiré à la fin de l'année. Par rapport aux 24 dernières années, il n'y a pas eu cette fois-ci de nouvelle offre pour un contrat de raccordement, comme Möllenkamp l'explique à Wirtschaftswoche : « Les services municipaux n'ont rien proposé du tout, c'est la grande déception pour moi ».
Si l'opérateur ne trouve pas de nouveau fournisseur, il se retrouverait alors dans l'approvisionnement de base proposé par les Stadtwerke (le contrat-type pour les particuliers en fait). Cet approvisionnement de base durerait trois mois et coûterait jusqu'à 80 centimes par kilowattheure. Un problème pour Möllenkamp.
Dans le pire des cas, les cinq supermarchés Edeka risquent de devoir payer plus d'un million d'euros supplémentaire, selon le magazine Wirtschaftswoche. Möllenkamp explique la situation au magazine économique : « Nous ne pouvons pas fermer deux mois, surtout sans électricité, car tout pourrirait alors dans nos congélateurs et nos entrepôts frigorifiques ».
Charles SANNAT
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