Libra, le projet de cryptomonnaie de Fracebook, devrait voir le jour officiellement en 2020 et c'est à ce jour 27 partenaires qui ont signé un accord avec Facebook et qui investissent chacun plusieurs millions dans le projet.
Techniquement, Libra sera une cryptomonnaie basée sur la technologie dite « blockchain ».
L'innovation majeure, ne va pas tant tenir dans la technologie de la cryptomonnaie elle-même que dans sa facilité d'utilisation et au fait que Facebook, c'est 2 milliards d'utilisateurs.
J'ai toujours dit et affirmé que le Bitcoin était une belle technologie, et une bien mauvaise monnaie.
D'abord parce qu'elle n'est pas une monnaie « officielle » ce qui est un vrai problème qui concernera aussi Libra, ensuite parce qu'acheter des Bitcoins, c'est difficile et cela nécessite des « compétences ». Libra sera très accessible pour tous les utilisateurs de Facebook qui va savoir rendre sa monnaie ultra simple à utiliser. Mais ce n'est pas tout, en s'associant à Via, Paypal, Free (en France) ou encore VTC Uber, Booking.com, eBay ou encore Spotify, ce n'est pas juste une cryptomonnaie « Facebook » qui va être lancée mais une cryptomonnaie qui va essaimer bien au-delà de l'univers pur du réseau social.
Avec l'ensemble de ces partenaires, ce sont des milliards de personnes qui vont potentiellement devenir utilisatrices de cette nouvelle monnaie digitale.
« Pour ce partenariat, Facebook a créé une fondation en Suisse, à Genève, qui réunit les 28 membres du projet. Chaque partenaire a mis au minimum 10 millions de dollars dans le projet pour avoir un « noeud » (serveur) de la blockchain de la cryptomonnaie de Facebook. Facebook espère attirer au total une centaine de groupes d'ici fin 2019 ».
Une crypto-monnaie stable.
« Cette crypto à l'initiative de Facebook sera indexée sur une « réserve » de devises.
Au moins l'euro, le dollar, le yen et la livre dans un premier temps, afin d'en assurer la stabilité. Les réserves seront accumulées au fur et à mesure des achats de la cryptomonnaie, notamment sur les bourses « crypto ». D'autres monnaies pourraient ultérieurement faire partie de cette « réserve » de devise pour élargir et renforcer l'assise du « libra » ».
Facebook et une centaine de grosses entreprises vont battre monnaie !
D'un point de vu intellectuel, cette monnaie numérique va atteindre immédiatement le niveau de seuil d'utilisateurs pour en faire une monnaie mondiale. Assise sur d'autres monnaies et convertible, elle sera stable contrairement au Bitcoin ce qui va en faire une réserve potentielle de valeur et d'échange nettement plus performante.
Tout est donc presque pour le mieux, et je suis nettement plus favorable à ce type de crypto-monnaies qu'à celles actuelles.. Mais, il reste cette question immense autour du fait de laisser des entreprises privées battre monnaie en lieu et place des banques centrales.
L'embryon de monnaie mondiale des mondialistes !
Le combat s'annonce passionnant dans les mois qui viennent, car ce que veut Facebook, n'est ni plus ni moins qu'une monnaie mondiale pour des réseaux mondiaux le tout étant assis sur des monnaies sous forme d'un panier des grandes devises que sont le dollar, l'euro et la livre. La Libra n'est pas conçue pour vous enrichir ou pour la spéculation mais pour enrichir Facebook et ses partenaires.
C'est la concrétisation du rêve de certains mondialistes d'avoir une monnaie unique et mondiale. La première tentative va être privée et Facebook se retrouve le chef de file de cette aventure.
Pourtant rien ne dit, compte tenu du poids que risque de prendre cette monnaie que les Etats laissent Facebook aller jusqu'au bout de son projet.
Si Facebook lançait réellement sa monnaie Libra, et que celle-ci connait le succès qui est très probable, cela mettrait également ce groupe dans une situation de domination y compris monétaire qui viendrait totalement détruire le peu de souveraineté des pays européens, mais aussi des Etats-Unis.
De manière générale les Etats seraient privés du levier d'action monétaire.
La Libra, va fonctionner parfaitement, elle connaîtra un succès fulgurant et c'est ce qui en fait paradoxalement sont principal danger. C'est un outil de domination terrible.
Pour le moment personne ne semble vouloir s'opposer à Facebook.
C'est très surprenant et c'est cette absence d'opposition qu'il faut creuser.
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