Je vous ai déjà fait part de mes très gros doutes sur le modèle économique d'Amazon qui, en réalité, perd beaucoup d'argent sur son activité de vente en ligne, qui est plutôt structurellement déficitaire. Un déficit qui va ne faire que grossir alors qu'au même moment les coûts de transport explosent avec la crise énergétique, sans même parler de la pollution liée aux livraisons multiples.
C'est dans ce contexte évident de hausse des coûts logistiques que Zara met fin au retour de commande gratuit.
« C'est une petite phrase discrète qui pourtant représente un tournant important dans la politique de vente de Zara. Au milieu de la page remboursement, sur le site de la marque, on peut lire : « Les retours concernant les commandes passées à partir du 28/04/2022 auront un coût de 1,95 EUR qui sera déduit du montant remboursé. » Ce changement ne concerne pas, pour le moment, les articles ramenés en magasin. Seuls les produits envoyés en point de livraison subissent cette décote. »
Cette politique d'échange et de retour coûte très cher à toutes les enseignes qui nagent en plein marasme économique entre inflation et pénurie avec des problèmes d'approvisionnements à répétition depuis plus de deux ans maintenant et le début du Covid.
Je vous laisse imaginer ce que coûte les retours à Amazon qui, en plus, se fait facturer des frais de retour (reverse logistique).
D'ailleurs, Amazon a décidé « de bannir les clients trop tatillons. Plusieurs d'entre eux ont ainsi eu la désagréable surprise de ne plus pouvoir accéder à leur compte après avoir retourné un trop grand nombre de commandes. Sans savoir exactement le taux à ne pas dépasser. »
La crise que nous vivons va très fortement impacter le commerce en ligne de produits physiques, et nous pourrions bien connaître le retour en grâce des magasins physiques de centre-ville.
Charles SANNAT
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