« Coté sur le marché à terme à New York, le cours du sucre est au plus haut depuis 2011, et a même doublé depuis 2020. Avec une livre de sucre autour de 27 centimes de dollars, soit 35% de hausse depuis le début de l'année, faisons-nous fasse à une spéculation sur la poudre blanche ? Réponse avec Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 27 novembre 2023, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com » Voilà pour le résumé rapide.
En gros ce qu'il faut retenir c'est que certes le prix du sucre monte beaucoup mais que l'on peut s'en passer au contraire du blé ou du riz qui ne sont pas eux, des aliments de confort mais de vraies matières de première nécessité pour des milliards de gens sur la planète.
Les raisons de cette hausse sont multiples.
Le Brésil représente 50 % de la production mondiale.
L'inde et la Thaïlande sont 2ème et 3ème et leurs récoltes sont amoindries en raison d'aléas climatiques.
L'énergie en forte hausse comme vous avez pu le voir ces derniers mois. « Selon certaines coopératives, l'énergie est même devenue la ligne la plus importante de la facture. Industrie très énergivore, le sucre consomme beaucoup de gaz dont le prix s'envole depuis le début de la guerre en Ukraine. Son prix a été multiplié par 3 ou 4, ce qui impacte fortement le secteur ».
« L'industrie du sucre doit également composer avec la hausse des prix sur d'autres produits et dans d'autres secteurs. Le prix des engrais et des fertilisants a, par exemple, fortement augmenté, ce qui impacte le coût du traitement de produits comme la betterave. Cette dernière permet notamment de produire du sucre dans des pays comme la France, même si la réglementation autour de certains produits comme les néonicotinoïdes pour les traiter a changé et impactera encore son prix et son utilisation. À noter également l'impact du coût des transports pour le sucre, lié notamment à la hausse du coût des carburants. Les coûts pourraient donc continuer d'augmenter en 2023. »
En France les agriculteurs se détournent de la betterave car des traitements chimiques désormais interdits menacent les récoltes. La filière du sucre en France s'effondre.
Pour autant, si cette hausse semble importante, disons que c'est le même mouvement de manière générale sur l'ensemble des matières agricoles dont on sent les cours très volatils mais que nous restons largement en dessous des prix les plus hauts atteints en 2011, ce qui avait provoqué des émeutes de la faim dans les pays du Maghreb ce qui a donné lieu au printemps arabe.
Charles SANNAT
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