Nucléaire : « On a 30 ans de désindustrialisation de la France derrière nous », le plan de la filière pour recruter des milliers de personnes
La filière nucléaire a présenté au gouvernement un plan « Marshall » pour recruter dans le secteur, vendredi 9 juin à Caen, aux trois ministres concernées, de la Transition énergétique, de la Recherche et de la Formation professionnelle. Pour être en mesure d'assurer la construction de la prochaine génération de centrales et le maintien en état des actuelles, il faudra recruter 100 000 personnes dans les dix prochaines années et monter des formations mais le temps presse.
Voilà pour l'essentiel.
100 000 personnes dans les 10 prochaines années.
Cela fait 10 000 personnes chaque année pour travailler dans le nucléaire, maintenir nos centrales actuelles et construire celles à venir. Alors si vous avez des enfants qui aiment la physique, ils gagneront très, très bien leur vie en allant vers cette filière nucléaire.
Si vos enfants n'aiment pas la physique mais l'électricité, la plomberie ou la soudure, alors ils n'auront aucun problème de boulot s'ils se forment pour intégrer à la filière nucléaire.
De l'ouvrier très qualifié à l'ingénieur, il y en aura pour tous les goûts et tous les profils, mais dans tous les cas, quand on bosse dans le nucléaire, il faut de la rigueur.
Beaucoup, beaucoup de rigueur.
Et comme l'exigence et le goût de l'effort se raréfient ces dernières années, ceux qui sauront sortir du lot n'auront vraiment aucun souci à se faire pour leur avenir professionnel.
« Des étudiants qui sont aujourd'hui en master de physique, de chimie, d'énormément de disciplines peuvent, à la dernière année de leur master, d'études, choisir une filière de génie industriel, de génie du nucléaire, de radioactivité, etc. Donc le nucléaire, c'est aussi une spécialisation à partir des disciplines. C'est pour ça qu'on peut aller très vite », assure la ministre. Pour remplir les formations et parvenir à recruter 100 000 personnes, la filière a aussi lancé des initiatives grand public comme un site internet dédié aux métiers du nucléaire ou encore une semaine de recrutement en partenariat avec Pôle emploi.
Charles SANNAT
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