
Il ne faut jamais oublier l'adage suivant… « les marchés ont toujours raison » et quand ils ont tort et bien il faut se reporter à l'adage précédent.
Ils ont toujours raison même quand ils se trompent parce que comme le disait Keynes les marchés peuvent se tromper plus longtemps que vous ne pouvez rester solvables.
Alors laissons les marchés monter.
Vous me direz diantre pourquoi montent-ils ?
D'après l'agence de presse Reuters figurez-vous que les bourses mondiales montent parce que le pétrole baisse.
Pas beaucoup mais il baisse un peu alors que le Moyen-Orient est à feu et à sang.
Vous me direz donc mais pourquoi le pétrole baisse-t-il ?
Et là je vous dirais que Reuters n'en sait fichtre rien et moi « guerre » plus !
Mais je pense tenir une explication plausible qui tient donc de la théorie raison pour laquelle je vous partage le graphique ci-dessous.
Regardez 2020… l'an de grâce de la pandémie et du Covid.
Nous savions depuis la toute fin décembre 2019 qu'il se passait des choses en Chine où sévissait une étrange maladie très inquiétante… Le 27 janvier je faisais la vidéo ci-dessous qui annonçait avec une relative précision ce qui allait se passer. Et pourtant, alors que d'un point de vue analytique tout était « connu » ou presque, que tout pouvait être analysé, anticipé et modélisé comme le montre cette vidéo, les marchés, eux comme vous le montre le graphique continuaient à monter. Il faudra attendre presque encore un mois et le 20/25 février pour que les bourses mondiales commencent à dévisser et pas qu'un peu.
Comment expliquer ces décalages alors que la bourse est censée « anticiper » ?
Mettez-vous à la place des traders, des investisseurs.
Ils ont des titres, des gains, constitué un portefeuille. Ils n'ont pas envie de vendre pour rien.
Il faut donc pouvoir apprécier le « risque » et surtout son « timing ».
Pour l'histoire qui nous préoccupe et cette guerre Israël / Iran, elle peut être de très courte durée si par exemple le régime des mollahs tombe brutalement comme cela a été le cas pour celui de Bachar el Assad en Syrie. Mais cela peut durer, s'amplifier et s'internationaliser.
Est-ce que nous savons à ce stade ce qui va se passer ?
Non.
Que font les marchés ?
Rien.
Ils considèrent que pour le moment ils n'ont pas assez d'éléments en main pour dire que cela va durer, s'amplifier et s'aggraver. Donc ils ne corrigent pas.
Si les choses tournent mal, rassurez-vous, ils corrigeront d'autant plus sévèrement qu'ils auront attendu comme cela a été le cas en 2020 dernier grand point d'entrée et dernière grande opportunité d'achat.
Les marchés ont toujours raison, et pour le coup, la guerre qui se joue au Moyen-Orient est potentiellement d'une immense gravité. L'Iran, n'est pas Gaza bien que l'immense majorité des gens fassent une terrible confusion analytique entre les deux situations qui n'ont militairement, ni géopolitiquement pas du tout le même potentiel. Si aucune nation ne se mobilise pour Gaza et si aucune alliance militaire ne se noue autour de Gaza, il en ira très différemment de l'Iran si le conflit dure, s'installe et s'enlise.
C'est potentiellement un véritable risque d'embrasement régional et au-delà… mondial.
Charles SANNAT
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