« Pourquoi l'accès au crédit immobilier va se durcir à partir de cet été » semble s'alarmer Europe 1.
« Alors que le marché immobilier français est en bonne santé, le Haut conseil à la stabilité financière recommande de durcir l'accès au crédit. Une mesure que ne comprend pas vraiment Maëlle Bernier, directrice de la communication et porte-parole de MeilleurTaux.com. Sur Europe 1, elle juge ce tour de vis « surprenant » et affirme que cela va complexifier l'accès au crédit d'une partie de la population.
Avec des taux toujours historiquement bas, les Français empruntent de plus en plus. Mais attention, les conditions d'accès au crédit immobilier vont se durcir cet été. C'est en tout cas la recommandation du Haut conseil à la stabilité financière. Alors que, depuis le début de l'année, l'accès au crédit est déjà plus contraignant, les banques ne peuvent pas dépasser 35 % de taux d'endettement, assurances comprises, sur des prêts de 25 ans maximum (27 ans dans le neuf). Mais il s'agit aujourd'hui d'une recommandation qui deviendrait donc obligatoire ».
Un tour de vis « surprenant ».
Dans ce contexte, serrer la vis des crédits immobiliers apparaît donc pour Maëlle Bernier comme « surprenant ». Sans compter que ces nouvelles règles vont complexifier l'accès au crédit pour les plus modestes, pointe la spécialiste. « Les secundo accédants en très bonne santé avec un matelas d'épargne pourront toujours acheter, emprunter. Pour les autres, ça va évidemment être toujours un peu plus compliqué. » Mais ce n'est pas tout. Selon la porte-parole ces nouvelles règles vont freiner les ardeurs des petits investisseurs locatifs. « Si on freine également ces petits investisseurs, on va diminuer l'offre locative alors que de l'autre côté, on empêche l'accession à la propriété. Vous voyez un peu la pression sur l'offre locative… »
Malgré ces nouvelles règles, les banques ont le droit de franchir la ligne rouge sur 20 % des dossiers. Une flexibilité qui devrait rester autorisée.
En fait, il n'y a pas là de quoi s'inquiéter réellement, notamment pour les « petits investisseurs » qui sont évidemment les plus fragiles.
A Paris, avec le confinement tous les petits malins très endettés pour louer en Airbnb des logements achetés à crédit et à prix d'or ont été pris à revers par l'absence, longue, de touristes et donc de clients. Sans loyer d'un côté, et avec des crédits de l'autre. Cela a été aussi un signal d'alarme pour les banques.
Ensuite, si les ménages ont été soutenus et solvabilisés pendant la pandémie dans le cadre du quoi qu'il en coûte, nous n'aurons sans doute plus les moyens d'aides de cette ampleur en cas de retour de l'épidémie et de ses variants.
Alors que ferons-nous ?
Que ferons les banques en cas d'explosion des impayés ?
Ne pas endetter les gens plus que de raison est toujours, toujours une bonne idée.
Encadrer le crédit est toujours, toujours une bonne idée.
Même si cela vient ralentir les bénéfices de certaines professions.
Laissons le bal des couineurs se faire, et ne laissons pas nos concitoyens se faire accabler par des crédits qu'ils pourraient ne plus pouvoir rembourser.
Charles SANNAT
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