Les « courtiers » de crédits apportent aux banques environ 40 % des dossiers et comme les marges des banques sont devenues trop réduites entre les taux qui grimpent en flèche et le taux d'usure défini par la Banque de France qui ne suit pas, ces dernières sont de plus en plus nombreuses a décider de ne plus accepter les dossiers apportés par les courtiers qu'il faut bien rémunérer.
« Plusieurs grands groupes bancaires ont décidé tout simplement de se passer de leurs services. C'est le cas de Société générale et de Crédit du Nord (qui appartiennent au même groupe), ainsi que de plusieurs caisses régionales de Crédit Agricole, comme le dévoilait le journal Les Echos lundi soir. D'autres établissements bancaires pourraient leur emboîter le pas dans les semaines à venir ».
C'est tout simplement l'arrêt de mort de la profession de courtier en crédits.
Cela va également conduire à réduire la production de crédit immobilier. Les courtiers en effet, constituent les dossiers ce qui est une dépense de temps conséquente. Les banques n'ont pas les équipes suffisantes de manière immédiate pour gérer un flux similaire en interne.
La « Société Générale n'a pas arrêté la production de crédit immobilier pour ses clients et prospects dont les dossiers sont étudiés comme à l'habitude au cas par cas. Néanmoins, compte-tenu des modalités de calcul et de définition du taux d'usure qui ne reflètent pas la brusque et rapide remontée des taux observée depuis début 2022, la banque a décidé d'arrêter temporairement le recours aux prescripteurs (courtiers, agences immobilières locales, etc.) dont la part dans la production de crédit immobilier n'est pas significative », nous précise Société Générale.
C'est donc un nouveau coup dur pour le marché immobilier et pour les acquéreurs, aux profils souvent atypiques, qui trouvaient en général une solution à travers les courtiers.
Charles SANNAT
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