« La décroissance ne fait pas plaisir mais elle est inexorable ! » Voici ce que dit et répète à l'envie Jancovici dont les réflexions et la pensée n'en restent pas moins aussi utiles qu'importantes.
Je pense qu'ici Jean-Marc Jancovici confond deux notions, celle de décroissance et de déconsommation.
Le problème et le sujet de fond, ce n'est pas la décroissance, c'est la déconsommation.
Nous parlons et nous devons parler encore plus de décroissance de la consommation. Une consommation de toujours plus qui n'a jamais rempli les âmes et assuré le bonheur des masses. Plus nous consommons d'ailleurs, et plus la consommation d'anxiolytiques progresse.
Déconsommer, ne veut pas dire vivre une décroissance généralisée.
Encore une fois, nous devons choisir ce que nous devons faire décroître comme cette consommation sans sens, et ce que nous voulons faire croître. Les sciences, les arts, l'innovation, l'intelligence, la culture, la formation des jeunes et des moins jeunes, tout cela nous pouvons le faire croître, de même que nous pouvons faire croître le maraîchage bio, la permaculture, et tout un tas de choses très positives pour la planète comme pour les hommes.
La décroissance est d'une grande tristesse, elle est une punition et n'est porteuse d'aucun espoir.
Nous pouvons, et nous devons continuer à croître, d'une manière différente certes, mais avec une ambition de croissance tout de même mais pas de tout.
Il en va de même pour le PIB. La décroissance n'est en aucun cas une fatalité.
Si vous achetez 10 frigos dans votre vie qui durent 5 ans, sur 50 ans à 200 euros le frigo, vous aurez un PIB de 2 000 euros. Vous pouvez aussi acheter un seul frigo d'une durabilité de 50 ans au prix de 2 000 euros. Le PIB sera le même.
Il y a toujours, toujours des alternatives et plusieurs façons de faire.
Tout cela doit pouvoir se discuter.
Méfiez-vous toujours de ceux qui vous disent qu'il n'y a pas d'alternative et que cela ne se discute pas.
Ils mentent dans tous les cas.
Charles SANNAT
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