On dit qu'une image vaut 10 000 mots ! C'est assez vrai, et côté images, le cabinet COE-Rexecode vient de publier un papier avec 10 graphiques à jour et avec les dernières données économiques, ce qui nous permet de faire une petite causerie entre amis ce matin sur ces grandes images !!!
Et vous allez voir qu'en creux se dessine, après une « petite » reprise qui aura été de bien courte durée, une nouvelle phase de ralentissement qui devrait déboucher sur une nouvelle crise, crise qui pourrait être « douce » ou violente en fonction des aléas géopolitiques et internationaux.
Allons-y, c'est parti pour l'analyse de ces 10 dessins !!!!
La croissance du PIB est en train de ralentir, et l'on voit bien ce ralentissement se dessiner. Cela peut repartir vers la hausse, mais c'est peu probable compte tenu des autres éléments que nous allons voir par la suite. On peut donc anticiper un ralentissement de la croissance française sans en estimer pour le moment et avec précision l'ampleur.
La production industrielle est elle aussi orientée très clairement vers la baisse sans jamais avoir retrouvé, dans notre pays, le niveau de production de l'année 2008 qui fut notre plus haut « historique ».
Si les exportations restent à des niveaux élevés (en valeur), on voit qu'elles suivent avec un peu de retard la baisse de la production industrielle, ce qui est logique : il y a un temps de latence entre ces deux paramètres qui sont liés, et la baisse des exportations, bien que légère (pour le moment), semble se dessiner.
Le climat des affaires et les anticipations des chefs d'entreprises et acteurs de l'économie se dégrade largement. C'est ce que l'on appelle « un indicateur avancé ».
L'indice des prix à la consommation, ou dit plus simplement l'inflation, repart largement à la hausse en restant modéré car sous les 2 % pour le moment. Le coupable ? Pas le prix des chinoiseries mais toujours l'alimentation, l'immobilier et surtout.. l'énergie !!
L'emploi salarié marchand, après être reparti sensiblement et réellement à la hausse, stagne, et le mouvement de hausse n'est plus si franc que cela, ce qui doit amener à douter de la dynamique de création d'emplois, à un moment qui plus est où l'État veut lui aussi réduire la voilure de sa masse salariale.
le taux de chômage en france métropolitaine repart à la hausse. Cela devrait suivre dans les DOM-TOM.
La consommation des ménages en valeur se maintient à des niveaux élevés bien qu'elles deviennent plus erratiques. Rien d'étonnant, nous parlons ici de ‘valeur » et même si l'inflation est faible, les prix augmentent chaque année un peu, cela veut dire que quand la consommation augmente de 1 %; ce qui est le cas ici, et que l'inflation est de 2.. en réalité, elle a baissé de 1 %.. mais pas en valeur !!
La bulle de crédit et d'endettement est au plus haut et a dépassé largement le dernier pic des années 2005 à 2008, encore plus pour les particuliers (ménages) que pour les entreprises.
Après une très forte hausse, les crédits sont largement orientés à la baisse, or la croissance économique est liée presque uniquement à cette augmentation des crédits. Pas de crédits, pas de croissance !
Pourtant, comme on le voit sur ce dernier graphique, les taux restent historiquement au plus bas..
En conclusion ?
La croissance économique française repose avant tout sur les crédits et les emprunts. C'est l'endettement qui fait les investissements au sens large aussi bien des entreprises que des ménages lorsque l'on parle de l'immobilier. Or les crédits ne sont pas en baisse parce que les banques sont plus sélectives ou les taux en hausse. Les crédits baissent faute de.. demande, ce qui est nettement plus inquiétant.
Lorsque l'on regarde l'ensemble de ces éléments, et quoi qu'en disent les « médias », il n'y aura pas de croissance économique en France à attendre dans les prochains mois. Macron pas plus qu'Hollande n'inverseront la courbe du chômage, et en plus ici, nous ne prenons pas en compte l'éventualité d'un choc dit « exogène ».
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