C'est la question que me posait David Jacquot dans l'émission Ecorama d'hier suite au tassement des embauches aux Etats-Unis qui a été plus prononcé que prévu en octobre, ce qui a plu aux investisseurs.
Pourquoi ce freinage des embauches est paradoxalement une bonne nouvelle pour les marchés ?
Simple.
Si le chômage commence à augmenter un petit peu, cela veut dire que les hausses de taux finissent par se transmettre à l'économie en général et que la croissance va baisser.
Si la croissance baisse, alors il y aura moins de tensions inflationnistes puisqu'il y aura moins de demande de tout !
Le problème c'est que si la baisse de l'inflation peut plaire aux marchés, la récession potentielle pourrait leur faire très peur.
« Il n'y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne » ce qui veut dire que l'on passe très vitre des honneurs et la célébrité à la chute ou à la déchéance.
Pour l'économie c'est la même chose. L'écart est très faible, dangereusement faible entre une inflation maîtrisée et une récession prononcée.
Les marchés le savent.
Alors ce regain d'optimisme est lié non pas tant à cette histoire d'inflation qu'au fait qu'ils veulent et anticipent les futures baisses des taux des banques centrales, car en réalité, ils restent convaincus que jamais les agents économiques ne pourront durablement supporter des taux compris entre 4.50 % (en Europe) et 5.25 % (aux Etats-Unis).
Ce sont ces considérations que je partage avec vous dans cette vidéo.
Charles SANNAT
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