« La Banque centrale européenne reste déterminée à lutter contre une inflation dont le niveau devrait rester « excessivement élevé », prévient Christine Lagarde en ouverture du Forum des banques centrales à Sintra. La présidente de la BCE a également donné quelques indications sur l'arsenal destiné à résorber l'écart des rendements entre les pays membres de la zone euro ».
« En substance, ce nouvel outil en cours d'élaboration doit permettre d'éviter un creusement excessif des écarts de taux des obligations des pays de la zone euro, tout en maintenant la pression sur les gouvernements pour éviter de trop gros dérapages budgétaires. « Le nouvel instrument devra être efficace tout en étant proportionné et en incluant des dispositifs de garanties suffisants pour préserver la dynamique des Etats membres vers une politique budgétaire saine », a ainsi expliqué Christine Lagarde. Empêcher les écarts entre taux d'emprunts souverains est un préalable pour la bonne transmission de la politique monétaire dans l'ensemble des dix-neuf pays de la zone euro, a-t-elle rappelé ».
Bon il n'y a là pour le moment rien de très clair.
La véritable information n'est pas d'ordre technique ou fonctionnelle, mais bien politique puisque la présidente de la BCE indique pour la première fois que ce mécanisme va inclure des obligations sous forme de garantie des Etats membres pour éviter un dérapage budgétaire. On peut donc imaginer que les discussions sont en train de porter sur les réformes structurelles à faire pour bénéficier du mécanisme anti-fragmentation quand ce sera nécessaire.
Et tout le problème sera de savoir si les pays pourront supporter la cure d'austérité que Bruxelles et la BCE vont vouloir imposer.
Des tensions inflationnistes qui « se généralisent »
« Revenant sur le contexte économique, Christine Lagarde a constaté que « les tensions inflationnistes s'intensifient et se généralisent dans l'économie », tandis que la croissance ralentit et que « les chocs d'offre qui affectent l'économie pourraient perdurer plus longtemps que prévu ». Avant d'ajouter: « ces faiblesses contribuent à une transmission inégale de la normalisation de notre politique selon les juridictions ». « Les mesures visant à préserver la transmission (de cette politique monétaire, NDLR) peuvent être utilisées quel que soit le niveau des taux tant qu'elles sont conçues de manière à ne pas interférer avec la politique monétaire », a-t-elle encore souligné ».
Pour le moment ce que cela veut dire c'est que la BCE ne sait strictement pas quoi faire pour affronter la situation économique et c'est logique. Pour que l'inflation se réduise, il faudrait que la guerre en Ukraine cesse, et que la guerre contre le Covid prenne également fin tant les confinements chinois sont absurdes.
Charles SANNAT
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