« La BCE envisage une inflation persistante, la fin de son programme d'urgence en question »
C'est le titre d'une dépêche Reuters du jour (source ici).
Enfin de la veille, du 23 septembre 2021 vu que vous lirez ces lignes demain le 24.
Normalement, à ce stade, vous, vous n'êtes pas surpris.
Il faut dire que vous avez l'habitude de lire une publication de haute volée ici présente, dont les travaux s'appuient sur des zexperts de grenier, conseillés par des chats, et l'avenir étant lu dans des poules de cristal sans pour autant avoir à les dépecer pour lire dans leurs entrailles.
Chez insolentiae, le bonheur animal est aussi une préoccupation.
Vous étiez donc au courant que l'inflation serait durable et significative bien avant tout le monde.
Avouez tout de même que c'est surprenant tout ce que l'on peut savoir en restant dans un grenier.
Revenons-en à l'article de Reuters qui vient de découvrir que « contre toute attente », l'eau ça mouille et le feu ça brûle, et l'inflation, c'est persistant !
« Les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE) se préparent à ce que l'inflation dans la zone euro dépasse leurs prévisions, pourtant déjà relevées, ce qui pourrait ouvrir la voie à un arrêt en mars prochain du Programme d'achats d'urgence face à la pandémie (PEPP), a-t-on appris de sources impliquées dans les débats.
Des entretiens avec huit membres du Conseil des gouverneurs de la BCE ayant requis l'anonymat montrent que beaucoup, si ce n'est la plupart, des participants à la dernière réunion de politique monétaire des 9 et 10 septembre avaient alors déjà le sentiment que les nouvelles projections d'inflation (2,2 % cette année puis 1,7 % en 2022 et 1,5 % en 2023) étaient trop basses.
Les indicateurs publiés depuis ont pu renforcer l'idée que l'inflation pourrait finalement être proche de, voire supérieure, à l'objectif de 2 % de la BCE l'an prochain, ce qui serait source de perplexité pour l'institut dont la politique est fondée sur le scénario d'une hausse des prix inférieure à son objectif pour les années à venir ».
Bon d'accord, il y aurait plus d'inflation se disent les membres de la BCE qui font mine d'être surpris, je n'ose pas croire un seul instant que mes poules (pas des filles, des vraies poules, pour qui vous me prenez) et moi soyons au courant dans un grenier normand et pas les augustes mamamouchis de la BCE.
« Les sources de Reuters avancent plusieurs explications à ce phénomène: des goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement qui perdurent plus longtemps que prévu; des pénuries de main d'oeuvre qui se propagent à d'autres secteurs que celui du tourisme; et un afflux constant de liquidités dans l'économie en provenance de l'épargne privée accumulée depuis le début de la crise du COVID-19 et des programmes publics de soutien à l'activité, y compris celui de la BCE elle-même ».
Trop fortes les sources de Reuters !
Oui selon les sources secrêtes et confidentielles de Reuters, l'inflation serait due à :
1/ des problèmes de pénuries des goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement
2/ des gens qui ne veulent pas travailler, soit parce qu'ils sont indemnisés, soit parce qu'ils veulent changer de vie après les confinements soit parce que des piqueurs fous les poursuivent avec des seringues pour leur injecter un « vaccin » s'ils veulent travailler… du coup ils ne travaillent pas ! des pénuries de main d'oeuvre qui se propagent à d'autres secteurs que celui du tourisme.
3/ un afflux de liquidités, comprenez un afflux de pognon, de fric de sous, d'ailleurs dont l'une des grandes origines est… la BCE elle-même !! un afflux constant de liquidités dans l'économie en provenance de l'épargne privée accumulée depuis le début de la crise du COVID-19 et des programmes publics de soutien à l'activité, y compris celui de la BCE elle-même
Donc logiquement, il faudrait évidemment fermer les vannes des liquidités imprimées par la BCE. Ce qui donne cette phrase en novlangue de banque centrale et de Reuters « la plupart de ces sources conviennent qu'une inflation plus élevée renforce les arguments en faveur d'un arrêt du PEPP, créé en mars 2020 et doté de 1.850 milliards d'euros, à sa date prévue, soit mars prochain, même si le débat ne fait que commencer« .
Le problème c'est que si on cesse les injections tout ce beau soufflet gonflé à l'hélium va rapidement se dégonfler et cela sera très désagréable.
C'est donc un moment d'attente.
Les marchés ne pourront pas supporter l'absence d'argent gratuit, des hausses de taux, l'arrêt des injections massives de liquidités sans qu'il ne se passe rien.
Ce n'était pas le quoi qu'il en coûte qui était économiquement dangereux, mais la sortie de crise.
Nous rentrons dans cette étape.
Paradoxalement, il n'y a qu'un nouveau variant qui pourrait nous sauver et permettre aux banques centrales de remettre les gaz.
Un nouveau variant, tient donc. J'ai interrogé mes poules de cristal à ce sujet. Elles le voit arriver en 2022… à la fin du premier semestre, pas en plein hiver. Après ce ne sont que des prévisions de poules normandes !
Charles SANNAT
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