“Certains responsables de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont été mal à l'aise à l'idée de baisser les taux au cours de la dernière réunion, ce alors que la plupart s'attendent à ce que l'inflation continue de décroître, a montré le compte-rendu de la dernière réunion de la BCE, publié jeudi.
“Certains participants estiment que les données publiées depuis la réunion précédente n'ont pas permis d'avoir davantage confiance dans le retour de l'inflation à sa cible de 2% d'ici 2025. (Cela) suggère que baisser les taux n'était pas consistant avec le principe de dépendance aux données, et que ne pas baisser les taux était une possibilité”, résume le compte rendu.
Néanmoins, à l'exception du gouverneur de la Banque centrale autrichienne, Robert Holzmann, tous les participants ont voté en faveur d'une baisse des taux.
Certains ont toutefois fait valoir que la croissance des salaires avait surpris à la hausse et que l'inflation semblait plus solide que prévu, et que les risques sur la dynamique des prix demeuraient orientés à la hausse.
“Ces chiffres laissent présager d'une plus grande persistance, ce qui pourrait accroître les pressions sur les prix pendant un certain temps, même si les salaires eux-mêmes sont un indicateur tardif”, détaille le compte-rendu.
“Par conséquent, tout nouveau retard pris par l'inflation dans son retour à l'objectif pourrait rendre plus difficile l'ancrage des anticipations d'inflation à l'avenir”, ont convenu certains membres. “Tout ceci suggère que le dernier kilomètre de l'inflation est le plus difficile à parcourir”.
La BCE a déclaré que “la plupart des participants” ont exprimé la même confiance ou se sont montrés plus confiants dans l'atteinte de l'objectif d'inflation d'ici fin 2025.
Les investisseurs anticipent désormais 43 pb de baisse de taux d'ici la fin de l'année, et 110 pb de baisse d'ici fin 2025.”
Une inflation plus persistante et pour cause !
Je vous le dis maintenant depuis plusieurs années, l'inflation va durablement s'installer, car nous avons inversé les facteurs déflationnistes qui sont maintenant devenus inflationnistes.
La transition écologique et énergétique ? Inflationniste puisque l'énergie coûte plus cher.
La réindustrialisation et les relocalisations ? Inflationnistes puisqu'il cela coûte plus cher de produire ici.
La raréfaction des ressources ? Evidemment inflationniste.
Bref, je ne vous parle même pas de la pression fiscale qui augmente et qui donc augmente d'autant les coûts de production .
Nous sommes dans une décennie qui sera durablement plus inflationniste que ce que nous venons de vivre pendant 30 ans.
Charles SANNAT
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