C'est un article de la Tribune (ici) qui revient sur les prévisions économiques de la Commissions Européenne qui revoit à la hausse ses prévisions d'inflation.
« Pour autant, les vents contraires persistent, parmi lesquels des tensions inflationnistes toujours fortes. La Commission a ainsi revu à la hausse sa prévision d'inflation pour 2023 à 5,8 % (+0,2 point) en zone euro et 6,7 % dans l'UE (+0,3 point). Elle table donc sur son maintien à un niveau élevé après le pic atteint l'an dernier, en particulier d'une forte inflation sous-jacente (excluant l'énergie et l'alimentaire), à même de « restreindre le pouvoir d'achat des ménages ».
De quoi laisser présager d'une poursuite du durcissement de la politique monétaire. Et pour cause, la Banque centrale européenne (BCE) continue de relever ses taux pour juguler une hausse des prix à la consommation très au-delà de son niveau-cible de 2 %.
« Même si la BCE et les autres banques centrales de l'UE devraient approcher de la fin du cycle de relèvement des taux d'intérêt, les turbulences récentes dans le secteur financier sont susceptibles d'accroître la pression sur le coût et l'accès au crédit et de ralentir la croissance des investissements », notamment dans le secteur immobilier, souligne la Commission ».
Il n'y a aucune raison pour le moment d'imaginer que l'inflation puisse retrouver ses niveaux d'avant Covid.
D'ailleurs, il y a aussi de quoi nourrir un certain scepticisme face à l'efficacité des hausses de taux sur l'inflation actuelle qui est véritablement liée (même si certains profitent un peu) à un choc énergétique important, et un réajustement des prix des matières premières.
L'inflation risque d'être nettement plus durable et persistante que ce que beaucoup imaginent.
Cela veut-il dire que les taux resteront élevés plus longtemps que prévu c'est possible, mais dans ce cas, la dette publique risque de devenir difficilement soutenable.
Charles SANNAT
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