« La cupidité l'emporte sur la peur » pour le PDG de Goldman Sachs qui avertit sur les risques d'inflation, vous savez, l'inflation qui est non durable et qui ne sera pas très élevée…
Pour le patron de Goldman Sachs, « la banque qui dirige le monde » cela pourrait-être un peu différent.
J'aime beaucoup quand le banquier en chef de la banque la plus influente nous explique sa notion de la cupidité.
La cupidité c'est bien.
C'est juste quand elle n'est pas régulée par la peur que la cupidité deviendrait mauvaise.
Cela ferait un sacré sujet de philosophie économique.
Peut-on être cupide si l'on a peur ?
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« La cupidité l'emporte sur la peur »
Le directeur de Goldman Sachs, David Solomon, a mis en garde contre l'euphorie actuelle des marchés.
L'inflation pourrait entraîner une hausse des taux d'intérêt.
La reprise économique amorcée suite à la pandémie de Covid-19 pourrait finir par s'essouffler selon certains observateurs. Après la Banque centrale européenne (BCE), c'est désormais au tour du patron de Goldman Sachs de mettre en garde les investisseurs. David Solomon a en effet déclaré, lors du 4e New Economy Forum de Bloomberg à Singapour, que des turbulences étaient à prévoir sur les marchés, malgré l'optimisme qui y règne aujourd'hui. Le responsable s'attend notamment à une hausse des taux d'intérêt, en réponse à l'inflation.
« Durant mes 40 ans de carrière, j'ai vu des périodes où la cupidité l'emportait largement sur la peur. Nous sommes dans l'une de ces périodes. Mais quelque chose viendra rééquilibrer le marché. Au vu de l'inflation, il y a de fortes chances que les taux d'intérêt augmentent et que cela calme l'exubérance de certains marchés », a indiqué le banquier.
Goldman Sachs avait déjà mis en garde ses clients contre une hausse de l'inflation ce 10 novembre. Dans une note, la banque conseillait notamment de privilégier les devises de pays ayant une approche agressive sur le sujet, pour investir en 2022.
D'autres institutionnels inquiets
Le constat du patron de Goldman Sachs rejoint les inquiétudes exprimées par d'autres acteurs financiers. La BCE s'est ainsi montrée prudente sur la reprise économique, estimant que « les risques liés à la pandémie n'ont pas totalement disparu », dans son rapport semestriel sur la stabilité financière.
La banque centrale craint que les « poches d'exubérance » qui se sont formées sur certains marchés ne finissent par éclater, en particulier dans l'immobilier. La hausse des prix de l'énergie et la pression sur les chaînes d'approvisionnement sont aussi susceptibles de peser sur l'inflation, selon la BCE.
Les prix du gaz ont d'ailleurs connu une nouvelle flambée ce 16 novembre, après la décision de Berlin de suspendre temporairement la certification du Nord Stream 2.
Côté français, l'inflation tant redoutée continue de s'accélérer. Une hausse de 2,6% a été constatée sur un an au mois d'octobre, dans la droite ligne des mois de septembre (+2,2%) et d'août (+1,9%), selon l'Insee.
Environ un quart des entreprises françaises ont été forcées d'augmenter leurs prix en octobre, à cause des cours élevés de l'énergie et des matières premières, précise une enquête de la Banque de France.
Bercy reste cependant toujours sur la même ligne, considérant le phénomène comme passager. Ce 17 novembre, Bruno Le Maire avait ainsi qualifié l'inflation de « temporaire » et inhérente aux reprises européenne, chinoise et américaine. Il avait cependant assuré que des mesures de protection pour les ménages seraient prises.
Une « indemnité inflation » de 100 euros avait déjà été annoncée fin octobre pour les Français le plus modestes.
Charles SANNAT
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