En pleine torpeur estivale le sujet de l'Italie est presque passé inaperçu pourtant, il convient de surveiller la situation comme le lait sur le feu tant le risque pour l'euro est majeur en cas de problème important sur la dette de la 3ème économie la plus importante de la zone euro.
« A un mois des élections législatives en Italie, de plus en plus de « hedge funds » vendent à découvert sa dette publique. Avec des effets sur la campagne de la droite nationaliste.
Un article du média de la City de Londres, le Financial Times, abondamment relayé ces dernières 24 heures en Italie, vient confirmer les intuitions de beaucoup de commentateurs italiens: les fonds de gestion alternative ont entrepris de mettre à l'épreuve la troisième économie de la zone euro, afin, cela va de soi, d'en tirer parti. »
Pour le moment leurs paris à la baisse sur la dette italienne ne se sont jamais révélés aussi élevés depuis la grande crise financière de 2008 mais selon S&P Global, la valeur totale des obligations italiennes empruntées par ces investisseurs, ne sont que de 39 milliards d'euros !
Cela peut sembler beaucoup, mais ce n'est pas tant que cela par rapport à la masse totale de la dette italienne, mais c'est le début d'un mouvement potentiellement très dangereux.
Les marchés vont-ils entamer un bras de fer avec la BCE pour tester la détermination de la banque centrale à sauver la zone euro ?
C'est possible et nous devrions logiquement connaître une période de grande anxiété sur l'euro avec la hausse des taux et le sujet des dettes souveraines monumentales accumulées pendant la pandémie.
Charles SANNAT
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