C'est une bonne nouvelle et ne boudins pas notre plaisir. Personne n'a intérêt à ce que la France soit dégradée, et à ce que notre pays soit touché par une crise de la dette. Quand je dis personne, je parle de la population, des entreprises (les vraies, les PME) et les gens. Parfois, certains amis qui peuvent tenir plus de l'ennemi peuvent évidemment avoir intérêt à nous affaiblir ou à savonner la planche sur laquelle nous nous trouvons. Je ne nommerai pas du tout l'Allemagne ou les Etats-Unis qui sont forcément, comme chacun le sait nos amis les plus proches.
Alors nous n'avons pas été dégradés par l'agence Standard & Poor's qui a maintenu le « AA » de la France, faisant de notre pays un excellent « risque » souverain !
Je rigole.
Pas trop fort car je ne veut pas décourager S&P, mais je rigole tout de même. Avec nos 3 000 milliards de dette, et Bruno Le Maire qui pense plus à la dilatation (budgétaire je suppose), nous sommes assez mal engagés.
Mais voyez-vous, l'important c'est que l'agence S&P « a considéré que la réforme des retraites était un élément positif », estime l'économiste Mathieu Plane qui s'exprimait dans cet article de Radio France ("Maintien de la note de la France par Standard & Poor's : cette agence "a considéré que la réforme des retraites était un élément positif", estime l'économiste Mathieu Plane").
Là aussi je rigole, car cette réforme des retraites ne changera strictement rien aux finances publiques de notre pays qui sont en plein naufrage, et pas que depuis 5 ans, mais bien depuis 40 ans.
Standard & Poor's « invoque effectivement une amélioration prévue de la situation budgétaire grâce notamment à la réforme des retraites du gouvernement d'Emmanuel Macron. » Hahahahahaha.
C'est beau le soutien politique des agences de notation aux réformes économiques impopulaires d'un gouvernement.
C'est une exquise séquence de communication.
Ici l'agence S&P ne fait pas de l'économie, elle fait de la politique, et fait dire aux médias pour que les Français l'entendent, que sans les réformes que les marchés souhaitent, ce sera la dégradation et donc la crise économique.
Nous faisons passer le message à la population, que nous devons nous soumettre aux marchés.
Alors pour le moment, la dette française reste solide et forte, sur le papier et de manière théorique.
Ne nous trompons pas quand même. Notre pays est dans une situation financière catastrophique et les conséquences des politiques à mener pour éviter la faillite ou les conséquences de la faillite elle-même sont sensiblement identiques.
Dans tous les cas, il va falloir serrer la vis et serrer la ceinture.
Charles SANNAT
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