Le problème qui se profile est insoluble ou presque. Nous avons mangé la grenouille.
Par exemple le paiement des retraites des fonctionnaires (je n'ai rien contre les retraités de la fonction publique) représente 3 % de PIB de déficit chaque année et rien n'a été provisionné d'où les manœuvres répétées des différents gouvernements pour mettre la main sur les autres caisses de retraites qui elles sont “équilibrées”.
Alors que le budget vient à peine d'être présenté, ce qui était pressenti arrive. Que des hausses d'impôts et presque aucune baisse de dépense.
Et même comme ça rien ne dit que Michel Barnier pourra faire voter son budget.
Demain quand vous lirez ces lignes nous attendrons la dégradation de la note de la France par l'agence Fitch.
Puis ce sera Moody's et S&P qui viendront nous décerner une mauvaise note.
Alors que nous restera-t-il comme solution ?
La crise financière.
La défiance des marchés.
Et l'obligation par nos partenaires de faire de vraies économies.
Cela couinera très fort.
Ce que j'essaie d'expliquer dans cette vidéo c'est que l'on ne peut pas payer éternellement avec de l'argent que nous n'avons pas.
Peu importe que cela soit juste ou pas.
Ce n'est pas possible.
C'est encore moins possible, et je n'ai pas eu le temps de le dire, que nous n'avons plus la maîtrise de notre monnaie.
Nous ne pouvons plus monétiser notre dette.
Nous ne pouvons plus demander à notre Banque de France de racheter notre dette.
Nous avons perdu les attributs de notre souveraineté monétaire.
Si l'ajustement ne peut pas être aussi un peu monétaire alors il est exclusivement budgétaire et c'est objectivement très violent.
Plus grave, vous avez un indicateur avancé de crise financière. Un véritable signal faible mais très fort que l'Etat est exsangue et dans une situation terrible.
Charles SANNAT
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