Je vous invite à lire cet article du site Euractiv intitulé « Agnès Pannier-Runacher « confiante » sur la réforme du marché européen de l'électricité ».
C'est un festival de fausses bonnes idées et d'imagination de nouvelles usines à gaz encore plus complexes qu'avant avec des histoires de CFD, de contrat à long terme pour les grosses entreprises avec un gouvernement qui veut faire rentrer des ronds dans des carrés sans succès évidemment.
La solution est simple. Il suffit d'envoyer promener ce marché européen de l'énergie, mais la France est bien trop faible politiquement pour s'y résoudre.
Alors on se contorsionne au gouvernement avec une échéance terrible… celle de 2025.
« La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacherand, attend le début du conseil des ministres de l'Énergie de l'UE à Bruxelles, en Belgique, le 28 mars 2023. Les ministres de l'UE chercheront à dégager une approche générale sur le paquet gaz et hydrogène, qui comprend une proposition de directive et une proposition de règlement concernant les règles communes pour le marché intérieur des gaz renouvelables et naturels et de l'hydrogène, selon le calendrier du Conseil européen.
Contre l'envolée des prix de l'électricité en 2022 et 2023, la Commission européenne a proposé en mars dernier de réformer le cadre du marché de l'électricité qui régit la fixation des prix de gros.
Les baisses d'approvisionnements en gaz russe et en électricité issue du nucléaire français ont obligé l'appel à production d'autres sources d'énergie, carbonées et plus chères, entrainant la hausse des prix pour toute la production d'électricité, suivant le principe de « l'ordre de mérite » (merit order, en anglais).
En réponse, la Commission européenne a donc proposé que les futurs actifs de production d'électricité décarboné puissent profiter de garanties sur leurs prix de vente grâce à des contrats d'écarts compensatoires (contract for difference, CfD, en anglais), motivant ainsi leur développement.
La France a proposé en juin dernier que ces mécanismes puissent fonctionner pour les actifs nucléaires existants afin de financer une partie du programme de maintenance du parc de réacteurs français et assurer des prix régulés et moins élevés pour le consommateur.
La proposition a fait choux blanc, ralentissant l'adoption de la réforme que la Commission européenne et Paris souhaitaient initialement boucler avant l'hiver.
Mardi dernier (29 août), la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a donc rouvert les hostilités.
Devant un parterre de chef d'entreprise et d'industriels réunis à Paris par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), elle a déclaré que si les négociations sur la réforme du marché européen n'aboutissait pas à une solution satisfaisante, elle activerait « des instruments relevant de la compétence exclusive des autorités françaises ».
Des propos qui n'étaient « pas clairs » selon Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politique énergétique auprès du think tank européen Institut Jacques Delors. Un sentiment partagé par d'autres observateurs et représentants du secteur contactés par EURACTIV. »
L'énergie est profondément stratégique.
Profondément nationale.
Alors oui, la France doit faire cavalier seule.
Charles SANNAT
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