La pandémie pourrait être fatale aux centres commerciaux américains nous apprend cet article de l'AFP qui nous explique que « les centres commerciaux américains commencent à rouvrir leurs portes, mais ils devront convaincre les clients d'arpenter de nouveau leurs allées désormais vidées de nombreux magasins, la pandémie ayant donné le coup de grâce à certaines enseignes en difficulté ».
En effet « ces temples de la consommation, dont la situation était déjà précaire depuis plusieurs années, doivent désormais faire face à des difficultés en cascade, et beaucoup pourraient ne pas survivre.
Se promener au milieu de personnes masquées et avec une odeur d'eau de javel, dans des allées parfois fantômes, a en effet de quoi décourager les plus téméraires.
Car beaucoup de boutiques vont se retrouver vides : le confinement a précipité les faillites de chaînes de vêtements comme J. Crew ou l'emblématique JC Penney mais aussi de luxe comme Neiman Marcus.
La chaîne de lingerie Victoria's Secret, très prisée au début des années 2000 mais désormais confrontée à des difficultés financières, a annoncé mercredi la fermeture de 250 magasins en Amérique du Nord, et a averti que d'autres pourraient suivre dans les deux prochaines années.
Quant aux grands magasins, qui attiraient autrefois les consommateurs vers les « malls », mais peinent à garder la tête hors de l'eau depuis l'essor des ventes sur internet, sont désormais au bord du gouffre financier.
La chaîne Macy's, qui avait annoncé, avant même la pandémie, la fermeture de 125 magasins, a dû placer ses 130 000 employés en chômage technique à partir de mars. La perte attendue au premier trimestre pourrait dépasser le milliard de dollars ».
Les loyers commerciaux ne sont plus payés !!
Et pour les gérants de centres commerciaux, ces fermetures ne sont que le début des soucis : les enseignes qui restent peuvent, dans la plupart des baux, demander un allègement de leur loyer lorsque plusieurs magasins phares s'en vont.
Ces rescapés peuvent aussi user des clauses de « force majeure » ou « acte de Dieu » (« Act of God ») pour justifier du non-paiement de leur loyer, ce qui pourrait entraîner une vague de litiges.
Retail Properties of America, une société d'investissement immobilier basée dans le Maryland (est) qui possède plus de 100 centres commerciaux, n'a perçu que 52 % de ses loyers d'avril, et même moins de 10 % de la part des chaînes de vêtements, librairies et cinémas.
La crise du SRAS Cov-2, un accélérateur de changement d'usage
Car c'est cela l'essentiel à retenir de cette dépêche de l'AFP même si ce n'est pas dit de cette façon là, c'est la conclusion à tirer. Les tendances qui étaient là et présentes, mortifères pour le commerce en dur face au e-commerce viennent de donner le coup fatal aux vieux commerces traditionnels et cela rejoint d'ailleurs l'idée selon laquelle les plus riches sont devenus encore plus riches pendant la crise, car les plus riches sont intimement liés au numérique.
Charles SANNAT
0 Commentaire