La fortune de Warren Buffett a franchi un nouveau cap en atteignant les 100 milliards de dollars mercredi 10 mars, alors que les cours de l'action de sa société Berkshire Hathaway ont dépassé le niveau record de 400 000 dollars l'action.
Au même moment, Elon Musk, lui, faisait mieux, en rajoutant environ 25 milliards de dollars à sa fortune sur une seule journée (celle du mardi 9 mars).
Warren Buffett, du haut de ses 90 ans, pourrait d'ailleurs être plus riche, puisqu'il a fait don de 37 milliards de dollars à la Fondation Bill et Melinda Gates.
"Selon le Bloomberg Billionaires Index, Warren Buffett se classe actuellement à la sixième place sur sa liste des personnes les plus riches du monde, après Jeff Bezos, Elon Musk, Bill Gates, Bernard Arnault et Mark Zuckerberg".
Comme vous pouvez le voir, cela va très bien pour les hommes les plus riches de la planète. Très bien même.
C'est assez logique.
L'argent coule à flots.
Vraiment.
Il n'y a jamais eu autant d'argent sur la planète, c'est devenu une ressource très abondante, mais inégalement répartie bien évidemment. Cela pose à chacun de nous la question de notre capacité à capter de la richesse et une partie de ce flot d'argent.
Beaucoup aiment répondre en disant qu'il suffit d'augmenter la fiscalité pour rétablir les inégalités.
Pourtant, les faits en France démontrent largement que c'est totalement faux.
En taxant plus les "riches", on ne rend pas les pauvres moins pauvres.
Si c'était le cas, notre pays, champion du monde de la dépense publique n'aurait plus de pauvres, de SDF ou de mal logés. Nous nagerions dans la félicité et le bonheur.
Ce n'est pas le cas.
Si la fiscalité est nécessaire, elle n'est pas la source de création de richesse ou de bonne répartition.
Sinon, nous serions le pays le plus heureux.
Or, notre pays a plutôt tendance à s'enfoncer dans une terrible dépression collective.
Le rapport avec Warren Buffet me direz-vous ?
Simple.
Cet homme crée de la valeur depuis plus de 50 ans.
Il ne fait pas de titrisation.
Il n'achète pas de produits financiers complexes.
Il n'a pas investi lors de la bulle Internet sur tous les trucs en .com auxquels il ne comprenait rien.
Il n'a pas investi lors de la bulle des crypto-monnaies sur tous les trucs en Bitcoin et autres Tokens auxquels il ne comprend toujours rien.
Il n'a pas acheté de subprimes.
Warren Buffet n'est pas un investisseur "flamboyant".
Il achète des entreprises qui semblent prometteuses dans le futur mais qui sont déjà largement établies et qui vendent leurs produits tous les jours à des clients largement satisfait.
Il achète pour le long terme et conserve ses participations de très, très longues années qui finissent par former des décennies.
Lorsque la bourse est irrationnelle, lorsque les marchés sont très chers, il reste en "cash", il attend. Patiemment. Que les choses redeviennent logiques, cohérentes. Normales.
C'est ainsi que depuis plus d'un demi siècle cet homme, qui est tout sauf une bulle spéculative, créeÂde la richesse.
Parce que la richesse ne peut naà®tre que d'entreprises saines, qui produisent des choses dont les gens ont besoin et qu'ils achètent.
Cette vision est valable pour chacun de nous.
Elle est plutôt saine.
En attendant, vous pouvez faire comme Warren Buffett, et investir comme lui, en achetant des parts de son fonds le Berkshire Hathaway, et si vous n'avez pas 400 000 dollars en poche, sachez que vous pouvez le faire avec des sommes infiniment plus basses puisqu'il y a plusieurs manières et produits financiers vous permettant d'acheter du Berkshire Hathaway même pour des bourses normales.
De vous à moi, je préfère confier mon argent à Warren Buffett qu'à un banquier de mon agence du coin. Et qu'ils ne le prennent pas mal, il n'y a aucune condescendance là-dedans ni mépris. Déjà, ils ne possèdent pas franchement des gammes avec de bons produits financiers, et Warren Buffett, lui, peut consacrer sa vie à rechercher des investissements pertinents et rentables là o๠le banquier d'en bas (je sais de quoi je parle) doit gérer 1 000 et une tà¢ches au quotidien en plus de vendre conformément aux objectifs imposés par ses chefs.
Bref, la Stratégie Buffett n'a pas pris une ride et c'est pour cette raison là que j'avais consacré un dossier spécial à l'Oracle comme il est surnommé.
Charles SANNAT
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