Le géant pétrolier Shell prévoit de supprimer jusqu'à 9 000 emplois, soit 10 % de sa main-d'?uvre, dans le cadre de sa transition vers une énergie à faible teneur en carbone.
Son PDG, Ben van Beurden, a déclaré : « Nous avons examiné de près la façon dont nous sommes organisés et nous estimons que, dans de nombreux endroits, nous avons trop de couches dans l'entreprise ».
Shell, qui comptait 83 000 employés à la fin de 2019, a déclaré que la réorganisation permettrait d'économiser entre 2 et 2,5 milliards de dollars d'ici 2022, au-delà des réductions de coûts de 3 à 4 milliards de dollars annoncées plus tôt cette année.
Le mois dernier, la société a lancé un vaste examen de ses activités visant à réduire les coûts alors qu'elle se prépare à restructurer ses opérations dans le cadre du passage à une énergie à faible teneur en carbone.
Le concurrent BP a annoncé cette année des plans de suppression d'environ 10 000 emplois dans le cadre des plans du PDG Bernard Looney visant à développer rapidement ses activités dans le domaine des énergies renouvelables et à réduire la production de pétrole et de gaz.
La réduction des coûts est vitale pour les plans de Shell de se lancer dans le secteur de l'électricité et des énergies renouvelables, où les marges sont relativement faibles.
La concurrence devrait également s'intensifier, les services publics et les compagnies pétrolières rivales, dont BP et total, se disputant tous les parts de marché à mesure que les économies du monde entier se mettent au vert.
Au deuxième trimestre, Shell a évité de justesse sa première perte trimestrielle de l'histoire récente, grâce à l'essor de ses activités commerciales. Elle a toutefois annoncé près de 16,8 milliards de dollars de charges de dépréciation après avoir fortement réduit ses perspectives concernant les prix du pétrole et du gaz à la suite de la pandémie.
Elle a également déclaré mercredi qu'elle prévoyait de réduire le nombre de ses raffineries de 17 actuellement à moins de 10. Elle comptait plus de 55 raffineries il y a 15 ans.
« Si nous voulons y arriver, si nous voulons réussir en tant que partie intégrante d'une société qui se dirige vers des émissions nettes de zéro (carbone), il est temps d'accélérer », a déclaré M. van Beurden..
Le pétrole c'est fini.
C'est terminé parce que en réalité il faut impérativement s'en passer plus par manque d'ailleurs que par nécessité écologique pure et dure.
Cela va changer considérablement l'économie mondiale, et il n'est pas dit que les grands pétroliers survivent ou réussissent à s'adapter.
La transition écologique est à relier avec le pic pétrolier et la raréfaction de l'or noir qui donne l'illusion de couler à flots, pourtant, les grandes compagnies pétrolières sont en train de réduire, massivement et chacune de leur coté, leurs capacités opérationnelles dans des proportions jamais vues.
C'est une extinction de masse de pétrolier qui nous attend.
Charles SANNAT
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