L'herbe est toujours plus verte ailleurs, et c'est finalement souvent le cas. Car quitte à se faire ennuyer par des méthodes de management de psychopathes, autant être le mieux payé possible.
Pourquoi je parle de méthode de psychopathes ?
Parce que plus le monde du travail semble « cool » avec babyfoot et café gratuit à volonté, plus la pression est insidieuse, le management hypocrite et basé systémiquement sur l'infantilisation des troupes et la culpabilisation des effectifs. Alors les résultat de ce sondage n'est pas très étonnant.
« Selon une étude réalisée par YouGov pour le site de recherche d'emploi Meteojob dévoilé par le quotidien, deux actifs français sur trois envisagent de changer de poste en 2023. Dans le détail, plus de la moitié (55 %) de ceux qui occupent actuellement un emploi assurent déjà chercher un autre emploi , une part essentiellement composée de salariés, mais aussi des professions libérales et de free-lances, et 12 % se disent ouverts aux opportunités.
Alors si les deux tiers des actifs envisagent de changer de poste en 2023, dans la réalité, la majorité ne sautera jamais le pas du changement et il ne faut pas confondre réalité et fantasmes professionnels. Pourtant, il ne faut pas croire non plus qu'il s'agit ici que de l'expression de velléité de changement.
En effet avec 520.000 démissions par trimestre en 2022 la France a connu un record de démissions !
Nous parlons d'environ 1 million et demi de personnes qui sont parties voir ailleurs si c'était mieux.
« Si avec la crise du Covid-19 en 2020, les démissions étaient motivées par la recherche d'une meilleure qualité de vie, la question financière semble aujourd'hui s'imposer . « Les remises en question liées au travail étaient au départ lancées sur des considérations de qualité de vie, de localisation des bureaux, de sens du travail. Aujourd'hui, le renchérissement du coût de la vie peut expliquer en partie cette tendance. Les Français cherchent un emploi avec un salaire supérieur », explique en effet Marko Vujasinovic, directeur général de Meteojob, au Parisien ».
En effet, 60 % des sondés mettent en avant la rémunération et les avantages financiers ou sociaux pour expliquer leur volonté de changer de job, devant l'équilibre vie pro-vie perso (51 %), le type de contrat (27 %), les missions du poste (26 %), ou la localisation des bureaux (18 %) ».
Avec l'inflation, il est assez logique et très sain, que les gens cherchent de meilleurs salaires et soient prêts à quitter leur boulot actuel pour tenter de trouver mieux. Mieux aussi bien en argent qu'en conditions de travail.
Il n'y a aucune fatalité, et il n'y a rien de plus triste que lorsqu'un travail se transforme en prison. Le pire, c'est la fausse « sécurité de l'emploi » qui justifie souvent des conditions de travail affligeantes et des salaires de misère et c'est particulièrement le cas dans la fonction publique ou dans les entreprises parapubliques comme la SNCF ou la RATP où les dépressifs sont légion. Je ne parle même pas de l'éducation nationale où la neurasthénie gagne de plus en plus d'enseignants.
Charles SANNAT
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