C'est le titre pour le moins inquiétant de cette dépêche Reuters qui nous explique en substance que les USA ne vont pas se montrer forcément très amicaux avec l'Union européenne. Bon, soit dit en passant, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre vu l'amour « immodéré » que je porte à nos « machins » européens que je ne tiens pas fondamentalement en très haute estime, mais je pense que vous l'aviez compris !
Tout cela, et c'est passionnant, n'est qu'une question politique et d'Histoire avec un grand H. Vous pouvez penser comme moi que la France a une histoire millénaire et qu'elle fait partie de l'Europe bien évidemment ou pas. Vous pouvez considérer que toutes les identités européennes sont solubles dans un immense gloubi-boulga européiste sans que cela ne pose problème et même que c'est souhaitable.
Souhaitable par exemple de supprimer la diversité européenne au profit d'une sous-culture commune préfabriquée sous l'égide des multinationales pour servir le totalitarisme marchand.
Je pense que l'Espagne doit rester l'Espagne avec sa paella, sa langue et sa culture parce que c'est chouette les vacances en Espagne, tout comme au Portugal ou en Italie !
Il y a donc des cultures, des histoires, des populations, des langues, des coutumes, et tout cela forme des nations. Ces nations composent l'Europe.
Si l'Europe veut se construire contre les nations et les peuples, alors elle devra affronter les peuples et les nations.
Les trahisons répétées des classes dirigeantes européennes ces dernières décennies ont permis à l'Europe d'éviter le combat, un combat que les machins européens désincarnés savent perdu d'avance.
Le problème c'est qu'avec Trump et le Brexit, nous assistons justement au retour de la nation, à un « besoin » de nation, et que ce sont les partis populistes qui incarnent le mieux cette nouvelle volonté des peuples.
Le danger est donc immense pour les europathes qui nous dirigent. L'inquiétude à l'idée de voir le grand frère américain les abandonner, voire, pire, les combattre, les pétrifie littéralement de peur.
Côté face, on s'aime et on se fait plein de bisous. Côté pile, rien ne va plus et on veut « tuer » l'Europe !!
« Dans la semaine ayant précédé la venue de Mike Pence à Bruxelles, où le vice-président américain a insisté lundi sur « l'attachement profond » des États-Unis vis-à-vis de l'Union européenne, Steve Bannon, le stratège en chef de la Maison Blanche, a fait passer un message bien différent aux Européens. »
« Selon trois sources au fait de leur conversation, l'ex-patron du site ultraconservateur Breitbart News s'est entretenu avec l'ambassadeur d'Allemagne à Washington et lui a dit qu'il considérait l'UE comme une construction déficiente et qu'il privilégiait une approche bilatérale avec les États européens ».
L'approche bilatérale c'est évidemment ce qu'il y a de pire pour les européistes, car cela veut dire que c'est chacun pour soi en Europe. C'est donc une impossibilité de faire plus d'Europe et d'avancer vers une Europe fédérale. Ainsi, c'est, in fine, une manière douce d'euthanasier l'Europe et sa monnaie unique, l'euro, en pleine déconfiture.
Pour Steve Bannon, l'ex-banquier de Goldman Sachs, l'essor des mouvements populistes en Europe est plutôt positif et pour lui, les peuples aspirent au nationalisme parce qu'ils « ne croient plus dans ce genre d'Union pan-européenne ».
Plus profondément, il pense même que l'Europe occidentale, « s'est construite sur la base de « mouvements nationalistes forts ». « Je pense que c'est ce qui nous attend à l'avenir » ».
L'avenir et les mouvements de fond risquent de lui donner plus que raison, que cela plaise ou non.
Chez les mamamouchis, c'est désormais la peur ! « Nous avons des raisons d'être inquiets » !
Après avoir hurlé contre Trump, pourri le nouveau président, et désinformé sciemment leurs populations, les europathes qui se voient avec un Trump prenant possession de la Maison Blanche et ne comptant pas du tout « atténuer » son programme, sont tétanisés par une peur panique. Le « trouillomètre » avoisine le 0 !
« Mais l'inquiétude est suffisamment forte pour que le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, et Wolfgang Ischinger, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, dont l'édition 2017 se tenait en fin de semaine passée, lancent des appels inhabituels à Mike Pence pour qu'il réaffirme la relation entre Washington et l'UE. »
« Mais il est évident que l'homme qui est au sommet du pouvoir et les gens les plus proches de lui pensent que c'est l'État-nation qui crée l'identité et non pas ce qu'ils considèrent comme un groupe amorphe de pays comme l'UE » …
Pour la première fois depuis bien longtemps, et sans préjuger de ce qu'accomplira Trump, il est certain qu'à Washington on pense que c'est l'État-nation qui doit primer sur tout.
Voilà qui est un changement idéologique considérable à prendre pour ce qu'il est, à savoir que si le président américain est très clairement devenu un ennemi de l'Europe, il n'en est que plus devenu un ami de la France éternelle en raison du principe que j'évoquais déjà dans ces colonnes, « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». En tous cas, pour le moment.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin Pour m'écrire [email protected] Pour écrire à ma femme [email protected]
Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d'aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en ?uvre pour vous préparer au monde d'après. Ces solutions sont articulées autour de l'approche PEL ? patrimoine, emploi, localisation. L'idée c'est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
«
0 Commentaire