« Ils attendent pour embaucher et investir » : le moral des chefs d'entreprise au plus bas depuis la crise du Covid.
« Il ne faut pas croire que cette instabilité politique n'a pas de coût économique », analysait un proche de Bruno Le Maire quelques jours après les élections législatives surprises qui ont bouleversé le paysage politique. « Tous les jours, des patrons remontent leurs inquiétudes au ministre. Ils attendent pour embaucher, ils attendent pour investir… Tout cela n'est pas bon pour l'activité. » Cette intuition qui flotte depuis des semaines dans les couloirs de Bercy est confirmée par les chiffres de l'Insee ce jeudi. Calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs marchands, l'indicateur synthétisant le climat des affaires s'est « fortement » dégradé en juillet, s'établissant à 94 points, soit un recul de 5 points par rapport à juin.
« On ne joue pas avec l'économie »
« L'économie a besoin de visibilité, de stabilité. On est très désireux que des gens raisonnables, sensés, pragmatiques de différents horizons politiques s'accordent pour que la politique soit lisible, prévisible, stable, rassurante pour les acteurs économiques et donc pour les consommateurs », a indiqué Patrick Martin. Sachant que le président a indiqué qu'il ne désignerait pas de chef du gouvernement avant la mi-août, ce flottement est condamné à persister encore quelques semaines. Au-delà des inquiétudes qui portent sur l'instabilité, une autre angoisse se dessine chez les chefs d'entreprise. Le président du Medef s'alarme, par exemple, des « menaces profondes que font peser sur l'économie un certain nombre de propositions politiques, notamment du côté de La France insoumise ».
« Les mesures économiques préconisées par le Nouveau Front populaire sont massivement rejetées par les entrepreneurs », abonde Croissance Plus. La quasi-totalité d'entre eux (90 %), se disent « très défavorables » à la suppression de la flat tax, à savoir le prélèvement forfaitaire unique de 30 % – une des propositions qui figure dans le programme de l'alliance qui a obtenu le plus de sièges à l'Assemblée nationale. Autre promesse de campagne phare de la gauche, la revalorisation du smic à 1 600 euros est massivement rejetée par les chefs d'entreprise (66 % de « très défavorables »). « Si le smic passe à 1600 euros net, tous les économistes s'accordent à le dire, ça peut générer jusqu'à 200.000 destructions d'emplois », assure Patrick Martin. Selon lui, ce sont « des secteurs entiers qui s'effondreront », particulièrement la propreté, la sécurité, la grande distribution et le bâtiment. « On ne joue pas avec l'économie », insiste le président du Medef.
Il faut être sacrément immature économiquement et sacrément prétentieux intellectuellement, pour imaginer dans une société hyper complexe, arriver avec des idées simplistes et mettre par terre en quelques mesures des équilibres économiques précaires.
Ce que propose la gauche est une folie économique.
Cette folie économique par idéologie mais aussi par un manque cruel d'humilité et parce que l'idéologie a pris le pas sur les grandes idées et sur le réel, risque bien de se matérialiser si Macron donne Matignon au NFP… qui signifie plus Naufrage de la France Prévu…
Charles SANNAT
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