« Après une stabilisation depuis le début de l'année, la production de nouveaux prêts immobiliers est en chute au moins de juin pour atteindre 11,1 milliards d'euros, selon les chiffres publiés par la Banque de France. Au premier semestre, la baisse atteint 42 %.
La production de crédits est grippée. Elle semblait s'être stabilisée ces derniers mois avec 14,1 milliards d'euros en mai (12,1 milliards d'euros hors renégociations) mais la production a chuté à 11,1 milliards d'euros en juin, selon les dernières statistiques de la Banque de France, publiées jeudi 6 juillet et relayées par Les Echos .
Des chiffres qui n'ont rien d'incompréhensibles : plus les taux d'emprunt montent, plus la production de crédits baisse. Mais la chute est impressionnante, car c'est à peine plus de la moitié du niveau constaté il y a un an à la même période, pointe le quotidien économique. Il apparaît que c'est le plus bas niveau depuis 10 ans, note de son côté Sandrine Allonier porte-parole de Vousfinancer, selon BFMTV.
Il faut donc remonter à 2014 pour trouver une production de nouveaux crédits aussi basse. En décembre de cette année-là, le niveau s'élevait à 10,9 milliards d'euros. A l'inverse, en janvier 2017, on comptabilisait 38,6 milliards d'euros distribués pour les crédits immobiliers. »
Le problème c'est que quand l'immobilier ne va pas bien, rien ne va bien.
L'immobilier réagit rapidement aux hausses de taux, car l'immobilier y est très sensible. Logique. 98 % des achats nécessitent un financement ! L'autofinancement dans l'immobilier est marginal contrairement aux achats de voitures ou aux investissements des entreprises. Pour le moment le nombre de transactions s'effondre au même rythme que la baisse des crédits immobiliers. Les prix vont commencer à suivre et l'ajustement va être particulièrement brutal d'ici 6 mois.
Enfin, ces hausses de taux vont se transmettre à tous les secteurs de l'économie, les investissements des entreprises seront également touchés. A l'arrivée, c'est la récession pour fin 2023/début 2024. Il faut entre 12 et 24 mois pour que les hausses de taux produisent une récession.
Elle aura bien lieu. C'est juste qu'elle peut sembler longue à arriver.
Charles SANNAT
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