La situation de notre pays est à mourir de rire, enfin à mourir de rire, avant de mourir tout court, tant en réalité la situation est grave à peu près sur tous les sujets.
Je ne ferai pas la liste, mais en gros, côté chômage, c’est la cata ; côté social, c’est la cata ; côté économique, c’est la cata ; côté déficits, c’est la cata ; côté endettement, c’est la cata ; côté impôt, c’est la cata ; côté sécurité, c’est la cata ; côté immigration, c’est la cata ; côté terrorisme, avec nos 130 morts, je n’en parle pas…
Où que vous regardiez, c’est la cata et il n’y a que le béat benêt ravi de la crèche élyséen capable de vous dire “droit dans les yeux”, “ça va mieux”…
Un enchaînement qui a rendu le Medef furax, et pour cause !
Il y a quelques semaines, le Medef était tout heureux, aux anges même, pensez donc, il tenait la plume du gouvernement et se chargeait d’écrire la loi El Khomri. Que du bonheur patronal en barre !
N’y allant pas de main morte ni le geste leste, sans grande finesse, le Medef charge la barque d’un certain nombre de mesures forts pratiques pour lui et dont tout le monde comprend bien l’utilité pour les grandes entreprises, mais tout cela va s’avérer de manière très prévisible particulièrement difficile à faire avaler au “peuple de gauche”.
Le peuple de gauche n’avala pas, les gamins (qui n’ont jamais encore bossé) furent lâchés dans la rue par les organisations révoltées du PS contre le gouvernement dans un début de guerre fratricide, le peuple de droite, contemplant cela de façon plus ou moins goguenarde.
Panique et reculade présidentielle, Hollande se rêve toujours président…
Évidemment, Mamamouchi benêt 1er voulant se représenter et croyant avec ses 14 % pouvoir être réélu et se sentir d’ailleurs légitime si c’était le cas, alors qu’il ne serait qu’un pis-aller ou au mieux un choix par défaut, c’est la panique en haut lieu. “Hollande, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue !” Mazette et crotte et de biquette.
Avec ces manifestations, la seule solution, c’est la reculade, la débandade. Résultat : alors que le gouvernement partait la fleur au fusil défendre la limitation des indemnités prud'homales, et de façon générale la fin du droit du travail tel qu’il était conçu sous les applaudissements d’un Medef émerveillé, on se retrouve au bout du compte avec… rien du tout et une augmentation des taxes sur les CDD …
Hahahahahahahahahaha, à ce niveau d’amateurisme, on peut vraiment se rouler par terre. Je rappelle le grand principe de base de toute action, “primum non nocere” : c’est du latin, c’est un principe utilisé par les médecins, et cela veut dire “d’abord, ne pas nuire”. Donc avant de faire un truc, on pense, on pense encore et comme ce n’est pas assez, on réfléchit encore un poil et très fort de préférence. Si on a le moindre doute, on s’abstient et l’on fait preuve de prudence.
Le gouvernement va pouvoir se tailler en pointe son prélèvement à la source !!
Ma femme hurle derrière moi et crie à la vulgarité. Je vous l’accorde, c’est vulgaire, mais pour tout vous dire, j’atteins un tel stade d’agacement politico-économique que je trouve que je reste, comme vous tous, encore fort aimable et très pondéré avec ces grands vilains qui nous dirigent.
J’assume donc cette vulgarité et je persiste et signe.
Le Medef donc, son boulot n’est quand même pas de se charger de prélever à la source un impôt qui par ailleurs a un taux de recouvrement à l’heure actuel de 99,9 % et de se transformer en auxiliaire du fisc, en mobilisant des milliers de personnes pour ajuster les taux tous les mois en fonction du mariage, du divorce, du décès, du déménagement ou du sens du vent et de la force des vagues…
Si le Medef n’a rien dit et n’a pipé mot, c’est parce qu’il devait y avoir la loi El Khomri et que cette loi valait “bien une messe”, en l’occurrence un prélèvement à la source qui va emmerder toutes les entreprises et se transformer en sac de n?ud monumental, mais les gains par ailleurs étaient tels que l’on pouvait faire cette concession. Non seulement le Medef n’a pas sa loi El Khomri, mais en plus les CDD vont lui coûter plus cher et enfin il devra l’impôt, hahahahahahahahahaha !
Gattaz vient de se faire enfler dans les grande largeurs ! Et comme le Medef n’est pas bon joueur, ils vont passer à l’antijeu ! Et l’antijeu, c’est la grève du recrutement, c’est le blocage des instances paritaires pour laisser le gouvernement légiférer et c’est mettre des bâtons dans les roues à un gouvernement en bout de course. Pour le moment, le Medef se contente d’un ultimatum au sujet de la convention de l’assurance chômage, ultimatum ne servant pas à grand-chose et avant tout symbolique. C’est après que les choses vont se compliquer pour le gouvernement.
Quand les entreprises expliqueront aux salariés que ça va être très très compliqué l’impôt à la source, personne n’en voudra et soit Hollande devra reculer à quelques semaines des présidentielles, soit il les perdra sur ce sujet ou celui de l’emploi. Cette administration est effrayante par sa capacité à se créer elle-même les conditions de ses propres problèmes, comme si ceux existants naturellement n’étaient pas suffisants !!
Enfin, il n’y a pas plus facile pour les entreprises que de s’assurer de l’impossibilité totale pour Hollande d’inverser la courbe du chômage, voire même de l’augmenter histoire de bien achever le quinquennat de ce président normal. C’est peut-être le meilleur service que rendra le Medef à notre pays.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
“Insolentiae” signifie “impertinence” en latin Pour m'écrire charles@in Pour écrire à ma femme helene@insol pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en ?uvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l'approche PEL, “patrimoine, emploi, localisation”. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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