Je ne suis ni pour ni contre Poutine ou la Russie, pas plus que je ne suis pour les forces du « camp du bien », car je pense qu'en matière internationale les choses sont toujours très nuancées et loin d'être manichéennes. Alors les anathèmes ne permettent pas les bonnes analyses ni les bonnes réflexions.
Depuis plusieurs jours, le rouble russe se redresse considérablement.
Au pire de la crise monétaire liée au sanction côté Russie il a fallu 160 roubles pour 1 euro.
Aujourd'hui, il ne faut plus « que » 97 roubles pour 1 euro.
Avant guerre nous étions entre 80 et 90 roubles pour un euro !
Alors certes, cela reste douloureux pour les Russes et le rouble a été dévalué, mais les faits montrent que le « choc » monétaire a finalement plutôt été de courte durée.
De la même manière l'annonce de la négociation du gaz russe en roubles a permis de faire remonter la valeur de la monnaie russe, le rouble devenant une monnaie matière-première par elle-même.
Après le pétro-dollar, voici le pétro-rouble.
Les choses, les sanctions, leurs effets sont nettement plus nuancés donc que ce que racontent nos grands médias et c'est valables pour tous les sujets liés à cette guerre qu'il faut analyser avec beaucoup de pondération et de recul.
Tout le monde pense encore que le rouble s'est effondré, mais les faits montrent l'inverse. Le rouble s'est effondré, et il s'est considérablement redressé.
Cela ne veut pas dire que cette situation va durer ou perdurer, le rouble va peut-être rebaisser à nouveau ou au contraire monter durablement surtout quand les pays d'Europe de l'Ouest devront payer leur gaz en roubles à partir du 31 mars ?
L'avenir nous le dira, mais pour le moment la monnaie russe n'est pas aussi dramatiquement basse que ce que l'on nous en dit ou que l'on peut nous le faire croire !
Se pose donc la question de l'efficacité des sanctions économiques prises contre la Russie, qui pourraient tourner à l'arroseur arrosé assez rapidement si nous n'y prenons pas garde.
Charles SANNAT
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