Si j'ai passé d'excellentes vacances en allant jusqu'au Portugal ? ce que je ne manquerai pas de vous raconter prochainement, car il y a beaucoup de choses à dire ?, je crois que je vais quand même m'évertuer à vous « ruiner » le moral en cette reprise généralisée (non pas de l'économie) mais du boulot et de l'école. Vous pourriez penser que j'ai eu des vacances pourries et que donc je suis de mauvaise humeur ! Point du tout mes amis ! Je vais très bien. Je suis reposé, délassé, de très bon « poil » même.
Je vais donc très bien… pas comme l'économie, hahahahaha ! Haaaaa, l'économie mondiale, sa reprise, sa croissance effrénée, ses banques solides, sa production industrielle en hausse perpétuelle et ses besoins en logistique… Haaaa, mes amis, les besoins en logistique de l'économie mondiale, parlons-en voulez-vous.
Mais non, chérie, ce n'est pas un sujet chiant, mais non, je ne vais pas parler camions mais bateaux, cargos même !
Enfin moi, je ne vais rien vous dire, je vais vous citer un journal nord-coréen du nom de wall street Journal ? oui, oui, c'est une référence donc, c'est censé être sérieux le WSJ… rien à voir avec la Corée du Nord justement.
Bon, et qu'est-ce qu'il nous dit le WSJ (qui n'est donc pas communiste, ni pessimiste) ?
Qu'on va foutre en l'air 1 000 cargos cette année car on croule sous les surcapacités !
Vous vous souvenez peut-être du glandu élyséen (qui n'en a plus pour longtemps à profiter gratos de son coiffeur à 10 000 balles par mois payé par nous) qui inaugurait en grande pompe le plus gros porte-conteneur « français » de notre compagnie de fret maritime la CMA ? Il oubliait au passage que ce bateau avait été construit en Corée et qu'il servirait à transporter des « chinoiseries » par containers entiers alors que nos usines ont presque toutes fermé. Bref, avec sa grande clairvoyance, notre phare à tous, notre grand timonier y voyait là un symbole de la reprise économique et de l'inversion de sa courbe.
Bref, voici ce que nous raconte le WSJ à propos du grand dynamisme de ce secteur :
« Jusqu'à il y a un an, l'industrie maritime commandait des navires en masse. Cette année, les commandes de nouveaux navires ont chuté à un niveau record et les entreprises ne peuvent pas se débarrasser des navires assez vite.
Environ 1 000 navires qui ont la capacité combinée pour transporter 52 millions de tonnes métriques de fret seront traînés sur les plages, coupés en morceaux et vendus pour la ferraille.
Les plus grandes compagnies ont jusqu'à 30 % de surcapacité et les prix du fret sont tombés tellement bas qu'ils couvrent à peine les coûts du carburant.
« Compte tenu de l'énorme surcapacité, il faudra beaucoup plus de recyclage et au moins deux à trois ans d'absence de croissance de la capacité pour voir un certain équilibre entre l'offre et la demande », a déclaré Basil Karatzas, directeur général basé à New York de Karatzas Marine Advisors Co.
Sur la ligne de référence Asie vers Europe, les tarifs d'expédition sont à une moyenne de 575 $ par conteneur cette année, comparativement à 620 $ l'an dernier et 1 165 $ en 2014. Tout prix en dessous de 1 400 $ est insoutenable, disent les opérateurs. »
La croissance ? Quelle croissance ?
Le problème de la surcapacité a été exacerbé par le ralentissement en Chine et une croissance anémique en Europe. L' an dernier, les importations chinoises de l'Union européenne ont chuté de près de 14 % ; les exportations chinoises vers l' Europe ont diminué de 3 % sur la période. Au premier trimestre de cette année, les importations chinoises en provenance de l'UE ont chuté de 7 % par rapport à un an plus tôt.
Cela a considérablement affecté le trafic de conteneurs. L'année dernière, quelque 100 « croisières » (NDLR trajet de cargos) Asie à Europe ont été annulées. Ce qui équivalait à 10 % du trafic qui déplace 98 % des produits manufacturés dans le monde, y compris l'électronique, des articles ménagers, des chaussures, des vêtements et de la nourriture.
Un effondrement du prix… de la ferraille !
Il y a deux ans, en Inde, au Pakistan et au Bangladesh, on payait environ 460 $ par tonne d'acier recyclé. L'an dernier, c'était 300 $ et aujourd'hui c'est à peu près 250 $ selon les armateurs.
Voilà pour le tableau concernant le fret maritime qui est le sang « logistique » irriguant l'économie mondiale.
Quand il n'y a rien à transporter, c'est qu'il n'y a plus de flux économiques et plus de production. Quand il n'y a pas de flux, il n'y a pas de croissance. C'est aussi simple que cela.
Quand les besoins en transport diminuent, cela veut même dire que nous sommes en récession.
Alors certes, il faut pondérer cela de la mise en service des super gros porte-containers qui permettent de faire baisser le coût par « boîte » et il est donc logique que l'on détruise les vieux bateaux non-rentables, mais ce phénomène n'explique pas tout.
Il n'y a tout simplement aucune dynamique économique. Le problème c'est que tout le monde dit qu'il y a de la croissance, alors que les faits montrent l'inverse.
Attention donc à cet énorme mensonge, car cela va finir par se voir, en particulier en Chine…
Il est déjà trop tard. Préparez-vous ! Charles SANNAT« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin Pour m'écrire [email protected] Pour écrire à ma femme [email protected]
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