Les chiffres en eux-mêmes ne mentent pas. Ils sont comme la monnaie qui en soit ne rapporte rien. Les chiffres, comme une monnaie sont par définition neutres. C'est ce que l'on en fait ou la façon dont on les analyse qui va faire toute la différence.
A ce premier phénomène d'interprétation, s'en rajoute un autre que je n'ai jamais compris et qui pourtant est la règle année après année? ce que j'appelle la peur des chiffres.
Qui n'a pas entendu un journaliste ou un intervenant politique dire « pas trop de chiffres car c'est compliqué les chiffres et je ne voudrais surtout pas perturber l'abruti de citoyen »? sauf que le citoyen n'est pas un crétin, qu'il sait lire, écrire et compter et que si on prend le temps de lui expliquer il comprendra bien évidemment les choses sans trop de problème.
Pourtant, il ne faut surtout pas critiquer les chiffres et toute analyse soit « embête » parce que réfléchir c'est fatigant, soit est tout simplement interdite par la bienpensence fût-elle économique?
Si vous n'êtes pas d'accord vous êtes un complotiste? forcément. Pourtant la façon même de présenter les calculs et les résultats amène à une distorsion phénoménale de VOTRE appréciation de la réalité. Car l'idée sous-jacente ici, c'est bien de déformer votre vision des choses par une présentation biaisée des éléments de réflexion que sont les statistiques.
Prenons l'exemple du déficit budgétaire? De cette façon vous ne voyez pas ou nettement moins la faillite se profiler?
On vous explique que ce n'est pas grave, que le déficit budgétaire est de 4% du PIB ? Autant dire pas grand-chose. Après une telle information, vous n'achetez pas d'or, vous reprenez même un peu d'assurance-vie (en fonds euros donc de la dette bien moisie de votre Etat en faillite).
Pensez donc? il n'y a pas de quoi fouetter un chat avec 4 petits pour cents de découvert à la fin de l'année.
Pourtant, ce que vous devriez calculer ce n'est pas le « déficit par rapport au PIB », puisque dans ce cas, le PIB ne représente pas du tout les revenus de l'Etat MAIS du pays. C'est comme si vous alliez voir votre banquier et que vous lui expliquiez doctement que votre découvert de 20 000 euros? représente même pas 0,0001% du chiffre d'affaires de votre employeur puisque vous êtes en CDI chez total !!! Essayez et on en reparle ensemble après.
Donc évidemment il faut comparer votre découvert par rapport à vos revenus, et les revenus de l'Etat ce sont ses recettes donc tous les impôts cumulés.
Pour faire les choses à la louche, en 2014 l'Etat a dépensé 400 milliards, il en a rentré 326, ce qui fait un déficit de 74 milliards d'euros? mais ces 74 milliards, ce n'est pas au PIB c'est-à-dire la richesse des autres qu'il faut le reporter, mais aux 326 milliards d'euros de revenus et donc de recettes.
Vous obtenez donc 27% de découvert par rapport à vos dépenses.
Chaque année l'Etat dépense donc 27% de plus que ses recettes (et encore j'ai pas pris l'année la pire).
Et vous pensez que l'on va pouvoir encore très longtemps dépenser 27% de plus tous les ans que ce que l'on gagne? la réponse est non, mais pour que vous ne fassiez pas le raisonnement tout seul, on vous explique que notre déficit n'est QUE de 3,8% du PIB. C'est sans doute plus rassurant mais c'est pour vous enfumer.
Faisons la même chose pour le chômage !! Le taux de chômage est donc de 30% !!!
On calcule le chômage par rapport à la population active.
Savoir quel est le nombre de chômeurs doit vous permettre d'avoir une réponse à deux questions. Quelle est votre probabilité d'être au chômage et accessoirement qu'elle est la capacité de votre économie privée à créer ou pas du travail.
Compter les fonctionnaires, qui par définition ne sont jamais au chômage, est d'une bêtise intellectuelle et statistique qui évidemment confine au mensonge. Il s'agit-là encore de vous faire croire que le chômage est un drame personnel (VOUS avez un problème si vous êtes au chômage) plutôt que de prendre le risque qu'il s'agisse d'un drame collectif (NOUS avons collectivement un problème et vous êtes plutôt une victime).
Donc évidemment pour calculer le véritable chiffre du chômage il faut prendre en compte dans la population, non pas les fonctionnaires, qui par définition disposent (encore) de la sécurité de l'emploi, mais que les gens susceptibles d'être au chômage.
Petit calcul rapide.
Au dernier pointage toutes catégories confondues et en rajoutant les RSA qui ne sont pas inscrits à Paul emploi, nous avons en gros 7 millions de personnes sans emploi.
En face une population active totale d'environ 28,6 millions de personnes.
Un nombre total de fonctionnaires de 5,6 millions.
Soit 28,6 ? 5,6 = 23,6 millions de gens dans la vraie population active de ceux qui risquent d'être un jour au chômage.
Nous obtenons donc un taux de chômage de 7 millions sur 23,6 soit 29,6%…
En clair, chaque année nous avons presque 30% de la population active, hors fonction publique, qui est au chômage et cela progresse chaque année un peu plus.
La durée moyenne au chômage est de presque 14 mois (13,6 mois) et c'est une moyenne; entre hommes et femmes il y a des différences, entre jeunes et vieux aussi.
Cela veut donc dire que tous les 14 mois vous avez 30% de chance d'être au chômage.
Cela veut dire que si vous travaillez, tous les 4 ans vous avez 100% de chance d'être licencié?
On ne vous le dira jamais comme ça, car le système souhaite nous maintenir dans une attitude d'ânes qui avancent avec une carotte devant le nez mais que nous n'attraperons jamais.
Je voulais, en vous faisant ces calculs et en les partageant avec vous, vous permettre de comprendre la gravité de la situation et l'effet redoutable de ce double problème constitué par un déficit en réalité de 27% et un taux de chômage de 30% !!!
C'est pour cette raison que j'ai créé ma lettre STRATEGIES dans laquelle je vous propose des solutions certes patrimoniales mais également autour du triptyque PEL (Patrimoine, Emploi Localisation) pour vous rendre plus résilient, plus robuste, plus résistant face à la crise. J'explique tout ici.
Ce qu'il faut comprendre c'est que dans le meilleur des cas, les taux de rendement resteront proches de zéro ou négatifs car avec 27% de déficit chaque année aucun Etat ne peut supporter une augmentation des taux d'intérêt sans tomber en faillite. Cela veut dire que dans le meilleur des cas, chaque année la probabilité augmente pour que VOUS soyez au chômage. Cela veut dire, que dans le meilleur des cas nous assisterons à une augmentation de plus en plus importante de la misère et de la précarité.
Dans le pire des cas, nous affronterons un effondrement économique, dont la probabilité pour le moment reste sous contrôle en raison de la capacité des grandes banques centrales à coordonner leurs actions… mais cela n'exclut en aucun cas une possibilité d'accident.
Cela veut dire, que dans tous les cas, demain sera plus difficile qu'hier, même si mamamouchi voit tous les ans la reprise surtout lors de son allocution du 14 juillet.
En attendant, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
Insolentiae signifie impertinence en latin
Pour m'écrire charles@in& écrire à ma femme helene@in&# également à ma lettre d'informations, c'est gratuit, donc ce n'est pas cher, vous pouvez aussi abonner vos amis, votre famille, ou pas? !!! C'est juste en dessous, le gros machin rouge qui ressemble à une flèche!!
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
«
0 Commentaire