Et voilà, nous sommes à un moment charnière.
Le moment où les craquements dans le système bancaire mondial sont tels que les banquiers centraux ne peuvent plus ignorer les signes de détresse et de souffrance du système financier.
Pour calmer la douleur, il n'y a aucun secret.
Il faut de l'argent, beaucoup d'argent, appelé « liquidités » pour assurer la « solvabilité » ou plus précisément l'illusion de la normalité et donc une illusion de solvabilité du système.
Du côté de la BCE comme vous avez pu le lire dans cette édition, Christine Lagarde a annoncé qu'elle n'annoncerait plus rien. En gros, elle ne dira plus si elle va monter ou baisser les taux. Tout va dépendre de la situation. De la situation de stress du système bancaire d'un côté et de l'inflation de l'autre. En fonction, on verra bien et la BCE avisera.
C'est vous dire si nos grands argentiers censés être omniscients pataugent dans la semoule et pédale dans le yaourt.
Le doute de J. Powell : comment augmenter les taux sans provoquer d'instabilité financière ?
Simple… en faisant ce qu'il a fait hier. D'un côté il augmente les taux plus doucement avec une de 0.25 % qui nous conduit tout de même à des taux à 5 % !!!
Oui, 5 % !
Ce n'est pas rien.
A 5 % en France, si nos 3 000 milliards de dettes étaient tous à 5 % cela nous coûterait 150 milliards d'euros par an, rien que pour les intérêts de la dette ! Autant dire que nous serions en faillite, c'est 3 fois le budget de l'éducation nationale !!!
Powell va donc pour le moment continuer à monter très légèrement les taux et à inonder le système bancaire et financier de liquidités pour éviter que cela craque immédiatement.
Cela devrait fonctionner parfaitement.
Il y aura plein d'argent gratuit pour les banques, et les gens, les peuples, les entreprises, eux, devront payer des taux encore plus élevés aux banques…
C'est merveilleux.
C'est exquis.
De quoi réjouir les marchés financiers !
Charles SANNAT
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