« La croissance allemande est attendue à 2,6 % en 2021, bien moins que les 3,5 % espérés lors des dernières estimations du printemps. »
Il faut dire que dans l'industrieuse Allemagne, les pénuries de tout pénalisent évidemment les usines.
Résultat, la production est significativement ralentie et cela se voit donc dans les chiffres de prévision de croissance, qu'en Allemagne les autorités revoient régulièrement en fonction de l'évolution de la situation économique.
« Reprise poussive, usines privées de composants, flambée des coûts de l'énergie, avenir des dépenses publiques : le nouveau gouvernement allemand n'a même pas encore pris ses fonctions que les défis économiques s'imposent déjà à son agenda. Le gouvernement sortant d'Angela Merkel a révisé ce mercredi en nette baisse sa prévision de croissance pour 2021, à 2,6 % contre 3,5 % encore attendu au printemps.
Principale cause : les pénuries de composants et de matières premières qui brident la reprise post-covid du pays particulièrement dépendant de sa puissante industrie exportatrice. « De nombreux biens et marchandises ne peuvent être livrés, parce qu'il y a des pénuries de matières premières », a expliqué sur la chaîne ZDF le ministre de l'Economie Peter Altmaier ».
Pourtant, en France comme en Allemagne, il ne faut pas désespérer la ménagère de moins de 50 ans, et le ministre de l'économie allemand, « s'est voulu rassurant, en prédisant un « véritable boom » en 2022 avec une hausse du PIB de « plus de 4 % ».
Haaa… cet air du « ça ira mieux demain », nous le connaissons tous.
Cela n'ira pas mieux demain, car demain ce sera le Grand Reset, la grande réinitialisation du modèle économique mondial. Ce sera aussi douloureux en France qu'en Allemagne et personne n'est encore prêt à en payer le véritable prix.
« En attendant, les indicateurs économiques inquiétants s'enchaînent. Les carnets de commandes des fabricants de voitures ou de machines-outils sont pleins mais les chaînes de production tournent au ralenti, ou sont contraintes à l'arrêt, tandis que la hausse du prix du bois, des plastiques, des métaux, du gaz alourdit la facture ».
Certes, mais cela nous le savions déjà.
Ce qui est une information importante c'est ce qui suit.
« En septembre, les industriels allemands ont vu leurs coûts grimper de 14,2 % sur un an. Ils n'avaient pas connu une telle hausse depuis octobre 1974, c'est-à-dire à la suite du premier choc pétrolier. La production industrielle a plongé de 4 % en août sur un mois. Les exportations, qui n'avaient cessé de se redresser depuis la première vague de Covid-19, ont fléchi de 1,2 % ».
Et voilà le véritable premier chiffre de l'inflation à laquelle nous sommes confrontés.
14.2 %.
Et bien voilà. Je suis d'accord. C'est une moyenne. Certains prix montent de 4 % d'autres de 35 % et c'est nettement plus conforme à ce que je vois sur le terrain et de manière très concrète.
Charles SANNAT
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