Logiquement la demande de carburant est très forte lors des congés d'été. Aux Etats-Unis cela s'appelle même la « driving season », la saison de la conduite ! Et pourtant les prix baissent !
Les prix baissent car les prix du baril de pétrole baissent.
Et les prix du baril de pétrole sont en baisse car les marchés anticipent plutôt une récession économique et donc une baisse de la demande.
Du coup les prix à la pompe diminuent ce qui est dans tous les cas une bonne nouvelle pour tous les « rouleurs ».
« Depuis un mois, les prix affichés à la pompe ne cessent de reculer, au point de repasser sous la barre des 2 euros le litre. Le gazole, carburant encore et toujours le plus consommé en France, coûtait en moyenne 1,99 euro la semaine dernière selon les chiffres publiés ce lundi par le ministère de la Transition écologique, en baisse de 7 centimes sur sept jours. Même tendance pour le SP95-E10, l'essence la plus vendue dans l'Hexagone : le litre était à 1,98 euro (-5 centimes).
Cette baisse est mécanique, elle fait suite au recul marqué du prix du pétrole. Ce lundi, le baril de Brent, qui fait référence en Europe, tournait autour de 103 dollars (99 euros), soit environ 15 % de moins sur un mois. « Le pétrole baisse parce que tout le monde s'attend à un ralentissement de sa consommation à cause des craintes de stagnation voire de recul économique dans le monde, explique Philippe Chalin, économiste spécialiste des questions énergétiques. Et il faut reconnaître que la grande distribution a fait des efforts pour répercuter très vite cette tendance sur les prix à la pompe. »
Pour autant, je ne suis pas certain que le recul de la demande soit bon cette fois, car il se pourrait qu'avec l'absence de gaz russe nous assistions à un report important vers le pétrole ce qui viendrait soutenir la demande non pas par qu'il y aurait de la croissance économique mais pour se substituer en partie au gaz manquant. Je pense notamment aux industries.
En Chine, les usines en l'absence d'électricité liée à la coupure des centrales au charbon polluantes avaient massivement utilisé des groupes électrogène diesel faisant bondir les prix.
Charles SANNAT
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