Le rallye haussier auquel nous assistons sur l'ensemble des marchés est assez habituel en cette période de fin d'année, ou les institutions financières veulent boucler leurs bilans en bonne posture et où les gérants et autres traders, veulent des primes plantureuses. Pourtant ce rallye haussier a au moins cette fois une raison objective autre que purement « comptable ».
Les marchés anticipent et jouent la baisse des taux dès 2024.
La conviction des marchés est simple. Comme le dit le Monde « les banques centrales ont opéré un virage. Après une hausse historique des taux d'intérêt pour enrayer l'envolée de l'inflation, l'heure est à la pause, et les baisses se profilent désormais pour 2024 ».
Les membres de la BCE confirment l'hypothèse de la baisse.
« Les dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE), dont le Conseil des gouverneurs se réunit jeudi 14 décembre, sont venus nourrir ce sentiment en multipliant les déclarations depuis quelques jours. La plus significative est celle d'Isabel Schnabel, l'Allemande membre du directoire, classée dans le camp des « faucons », favorables aux hausses de taux : « Le chiffre de l'inflation de novembre [à 2,4 % dans la zone euro, loin du pic de 10,6 % à la fin de 2022] a été une bonne surprise, expliquait-elle le 1er décembre. De façon plus importante encore, l'inflation sous-jacente [hors secteurs de l'alimentaire et de l'énergie, qui sont plus volatils], qui avait été tenace, baisse plus rapidement que nous l'avions prévu. C'est assez remarquable. Au total, ce qu'il se passe sur l'inflation est encourageant. »
François Villeroy de Galhau est sur une ligne similaire : « Sauf choc, il n'y aura pas de nouvelle hausse de nos taux ; la question d'une baisse pourra se poser courant 2024, mais pas maintenant », a expliqué le gouverneur de la Banque de France à La Dépêche du Midi, jeudi 7 décembre. »
2024, année de baisse des taux, et retour des taux vers 3 % pour l'Europe et la zone euro par exemple.
Charles SANNAT
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