Cela fait des mois que l'on attendait un début de remontée des taux d'intérêt, c'est le cas depuis quelques semaines.
Il est encore trop tôt pour dire si le mouvement va-t-il s'accélérer, mais vous avez raison, la hausse des taux est une réalité depuis quelques semaines. Ils remontent partout. Le taux français des emprunts publics à 10 ans s'élève à 0,3 % alors qu'il était négatif il y a 6 six mois. Aux Etats-Unis, le taux des bonds frise les 1,8 %. Même les taux allemands, c'est peu dire, repartent à la hausse.
Pendant des années, les investisseurs ont accepté de perdre de l'argent lorsqu'ils prêtaient à des Etats solides comme l'Allemagne, c'est en passe d'être fini ».
Halala, stupeur et tremblement à la maison de la Radio à Paris !
Mais pourquoi les taux d'intérêt remontent maintenant ? se demandent les gens de France Inter. C'est une bonne question d'ailleurs.
« Le premier coupable, c'est l'inflation. Et quelle inflation ! Rappelons qu'elle s'élève à 5 voire 6 % en Europe et même 7 % aux Etats-Unis en ce moment. C'est du jamais vu depuis des décennies ».
Mais ce n'est pas tout.
Il y a une deuxième raison.
« Ajoutons que les politiques accommodantes des banques centrales, et notamment l'utilisation immodérée de la planche à billets mise en place pour stimuler entre autres l'inflation quand il n'y en avait pas, tendent aujourd'hui à nourrir les hausses des prix ».
Et France Inter de conclure avec une prudence de sioux… que, « quoi qu'il en soit la prudence est de mise, la finance a changé de paradigme. Rares sont ceux qui parient désormais sur un monde de taux négatifs et sans inflation. Les investisseurs sont nerveux. Une perte de confiance peut survenir à tout moment et plonger des pays en pleine tourmente financière. Ce scénario n'est pas théorique. Nous l'avons vécu il y a moins d'une décennie avec la Grèce ». Sans même parler de crise majeure de la dette, une hausse des taux même limitée a des incidences sur les finances publiques des Etats les plus endettés. L'augmentation d'un point –ce n'est pas énorme- porterait la charge des intérêts de la dette publique française de 30 milliards aujourd'hui à 45 milliards d'euros dans 5 ans. C'est tout simplement considérable ».
Je crois que France Inter, vient de vous dire, sans le dire mais en le disant quand même que notre situation semble assez « compliquée ».
Emmerdante dirait sans doute notre phare du Palais, et notre grand timonier du conseil de défense.
Charles SANNAT
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