Depuis quelques jours, les taux se tendent aux Etats-Unis.
Je vous en ai déjà un peu parlé.
Nous sommes encore relativement loin du seuil de douleur et des couinements des marchés provoquant un krach, mais nous nous en rapprochons.
Pourquoi cette hausse des taux de marchés ?
Simple.
Les autorités économiques américaines, à savoir le nouveau président Joe Biden et le gouverneur de la FED n'ont même pas peur de l'inflation.
En fait, ils pensent qu'il faut donner de l'argent, encore plus d'argent directement aux gens sous la forme de chèque. D'ailleurs un nouveau plan de 1 900 milliards de dollars va bientôt être déversé sur la foule en liesse.
Biden et la Fed abandonnent les craintes d'inflation des années 1970 !
Dans les années 70/80, ce qui ne nous rajeunit pas, nous avions un vrai problème d'inflation, une inflation qu'il avait été décidé de casser définitivement par deux moyens.
Le premier était une forte augmentation des taux d'intérêt.
Le second était la désindexation des salaires qui ne montaient plus automatiquement en fonction du taux d'inflation de l'année précédente.
Cette politique a fonctionné partout dans le monde occidental et l'inflation a été vaincue.
Depuis cette époque nous vivons sur l'idée que l'inflation c'est très très méchant et que les banques centrales doivent veiller à la stabilité des prix comme c'est particulièrement le cas pour la BCE.
Nous sommes en train de changer de paradigme et de postulat sur l'inflation.
C'est exactement cela que raconte cet article du New York Times
WASHINGTON - "Les présidents qui se retrouvent à sortir le pays des récessions ont longtemps écouté les avertissements des économistes obsédés par l'inflation, qui craignent qu'agir de manière agressive pour stimuler une économie en difficulté ne ramène les hausses de prix monstrueuses qui ont frappé le pays dans les années 1970.
Alors que le président Biden poursuit ses efforts pour la mise en place d'un plan de relance de 1 900 milliards de dollars, lui et ses principaux conseillers économiques écartent ces avertissements, tout comme la Réserve fédérale menée par son président Jerome H.Powell.
Après des années de terribles prévisions d'inflation qui ne se sont jamais matérialisées, les responsables de la politique budgétaire et monétaire à Washington ont décidé que le risque de ' surchauffe ' de l'économie était bien inférieur au risque de ne pas la réchauffer suffisamment.
Mode "no limit" enclenché !
Ce que vous venez de lire dans les colonnes du New-York Times implique que le mode "no limit" en termes d'injections d'argent vient d'être enclenché aux Etats-Unis.
On va relancer.
De force.
Avec des faux billets si nécessaire.
En réalité on va être obligé de recréer de l'inflation pour réduire le stock de dettes.
Point de salut sans inflation si ce n'est le triste spectre de la faillite et de l'insolvabilité.
Cela veut dire qu'il faut acheter des actifs, idéalement à crédit car les prix vont monter.
L'inflation arrive.
Et cela ne rassure pas les marchés.
Pour le moment ils tremblotent.
Demain peut-être attraperont ils froid. Pour cela, il faut qu'ils comprennent ce qu'il va se passer, et il est possible que les marchés ne paniquent pas tant que cela quand ils auront compris, ce que j'expliquerai dans ma prochaine lettre stratégie à mes précieux abonnés, consacrée à l'immobilier neuf en introduction, justement sur la forme spécifique d'inflation qui nous attend.
Restez à l'écoute.
Charles SANNAT
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