Cet article du Figaro nous apprend que le vendeur de meubles en ligne Made est au bord du dépôt de bilan.
Made.com c'est un gros site de vente en ligne de meubles.
Comment le Figaro explique ces difficultés ?
« Souffrant d'une baisse de la demande, en raison notamment de l'inflation et de la perturbation mondiale des chaînes d'approvisionnement, la société avait averti il y a un mois qu'elle évaluait « différentes options stratégiques ». Le processus de vente continue, a-t-elle indiqué mardi soir, mais « il n'y a aucune certitude qu'une offre sera faite », ni sur le niveau d'une éventuelle proposition. « Si d'autres financements ne peuvent être trouvés (…) avant que les réserves de liquidités de la société soient épuisées, le conseil d'administration prendra des mesures appropriées pour protéger la valeur pour ses créanciers », a ajouté la direction dans un communiqué publié en fin de la séance boursière. Une suspension de la cotation de l'action est également envisagée, a-t-elle aussi prévenu ».
Il est assez logique que le titre perde donc plus de 90 % !
Alors comment expliquer cette chute ?
Made.com ne fait rien, ne conçoit rien. Made ne fabrique rien.
Made, c'est un site qui fait du marketing et de l'import/export de bidules chinois à bas prix pour les revendre ici en les livrant directement chez les clients.
Made, c'est aussi presque un modèle de « DropShipping », entendez par là qu'ils ont le moins de stocks possibles pour gagner le plus possible.
Alors forcément, quand on ne fabrique rien, que l'on ne conçoit rien, et que l'on n'a pas de stocks importants, quand il arrive une crise de type Covid, c'est tout le modèle économique de la société qui s'effondre.
Entre les arrêts de production, l'inflation des meubles eux-mêmes sans oublier l'inflation des coûts logistiques, vous vous retrouvez typiquement avec une entreprise « de la mondialisation » qui s'achève sous vos yeux.
Ces modèles économiques seront de moins en moins viables et toute la vente en ligne sera touchée par la hausse des coûts logistiques.
Nous allons sans doute assister au retour en force du commerce de proximité.
Charles SANNAT
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