Oui, l'agence Fitch ne change pas la note souveraine de la Russie malgré les nouvelles sanctions prises par les Américains sur fond de tensions avec l'Ukraine.
Cette montée des tensions est directement consécutive à l'arrivée de Joe Biden dans le bureau ovale puisque ce dernier a repris la politique là où elle avait été laissée par Obama à son départ et lors de la parenthèse Trump qui n'a déclenché aucune guerre. Espérons que le bilan de Biden soit identique, ce qui semble mal parti.
Vous me direz donc pourquoi ne pas baisser la notation de la Russie.
La réponse tient dans ce graphique.
Le ratio dette sur PIB de la Russie est inférieur à 20 % ce qui en fait l'un des pays les mieux gérés de la planète, loin, très loin devant la France ou même les Etats-Unis.
Et c'est d'ailleurs exactement la politique poursuivie.
La main qui reçoit est toujours en dessous de celle qui donne.
Toute politique d'indépendance, passe par la maîtrise de son budget et des finances d'un pays.
Tout le reste n'est que littérature et soumission à des puissances et intérêts financiers.
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Face aux sanctions US, la note souveraine de la Russie reste inchangée, selon Fitch
L'agence de notation Fitch a qualifié la note souveraine de la Russie de stable malgré les sanctions récemment adoptées par l'administration de Joe Biden.
Les nouvelles sanctions américaines n'ont pas d'effet sur la note souveraine de la Russie qui se situe au niveau BBB avec perspective stable, a déclaré l'agence de notation financière internationale Fitch.
«La note souveraine « BBB »/stable de la Russie résiste aux sanctions américaines récemment imposées. Les sanctions sont cohérentes avec notre avis selon lequel le risque de sanctions resterait élevé sous l'administration Biden», a indiqué l'agence dans un communiqué.
Selon Fitch, les restrictions imposées par Washington ne pourront pas saper la stabilité macroéconomique et financière de la Russie ni entraver le service de sa dette souveraine.
Les analystes notent en outre un faible déficit budgétaire, la stabilité du secteur financier et un montant important de réserves de change, qui renforcent la stabilité de l'économie dans un contexte de sanctions.
Moscou a un plan pour consolider son économie
Les sanctions risquent toujours d'exercer une influence négative sur les humeurs des investisseurs et mettent à l'épreuve la politique financière et économique de Moscou, d'après Fitch.
«Fitch croit toujours que les sanctions représentent un risque clé pour la note souveraine de la Russie», conclut l'agence.
Le 16 avril, le ministère russe des Finances a annoncé avoir prévu des mesures visant à renforcer la stabilité financière du pays. Selon le ministre Anton Silouanov, la Russie réduira progressivement son déficit budgétaire dans les années qui viennent, pour le ramener au niveau de 1% du PIB contre quelque 2,4% en 2021.
«Cela nous permettra de financer les dépenses programmées et de disposer de capacités stables d'attirer les emprunts internes», a-t-il ajouté.
Nouvelles sanctions des USA
Le 15 avril, Washington a décidé d'expulser 10 diplomates russes et introduit de nouvelles sanctions contre la Russie, qui visent cette fois 32 individus et entités.
Le lendemain, Moscou a réagi en annonçant la prochaine expulsion de 10 membres de l'ambassade des États-Unis, alors que les diplomates américains restants ne seront plus autorisés à circuler librement dans le pays. Huit hauts responsables américains, dont la liste a été publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, sont désormais interdits d'entrée en Russie pour une durée indéterminée.
Selon le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, si Washington ne renonce pas aux «actes inamicaux» à l'encontre des missions diplomatiques russes, Moscou peut lui demander de mettre à égalité le nombre de ses diplomates en Russie avec celui des diplomates russes qui travaillent aux États-Unis. Dans ce cas, Washington devrait réduire son personnel diplomatique, en ce moment au nombre de 450, de 150 personnes.
La Russie a en outre recommandé à l'ambassadeur des États-Unis de rentrer à Washington pour consultations.
Charles SANNAT
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