Diagnostics énergétiques : mauvaise surprise à l'horizon pour les propriétaires bailleurs…
Très mauvaise surprise, qui au bout du compte va se refermer sur le gouvernement et les locataires qui ne trouveront plus de biens en location sur la marché privé.
Pourquoi ?
Parce que le nouveau DPE favorise l'énergie électrique très faiblement émettrice de CO² et donc si vous avez une chaudière au fioul même isolée votre maison ne vaut plus un clou (en terme de normes), au gaz ce n'est pas terrible et avec des simple convecteurs électriques attention… c'est le nirvana… sauf quand vous recevez la facture EDF.
Les locataires vont donc être très pénalisés par cette chasse au CO².
Ensuite ce nouveau DPE est opposable aux diagnostiqueurs. Autant vous dire qu'ils ne vont pas prendre de risque, et être très sévères car dans une insécurité juridique totale. Donc les biens seront plus décotés que nécessaire par prudence et protection juridique.
Enfin parce que sur les 29 millions de résidences principales recensées en 2018, environ 1,9 million de logements (soit 6,6 % du parc) seraient peu énergivores, avec les étiquettes A et B. Autant dire que les logements récents ou neufs sont très peu nombreux. Nous vivons tous essentiellement dans des « passoires thermiques » !
À l'inverse, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores, en étant classés « F » et « G ».
Le parc locatif privé compte 7,3 millions de logements, hébergeant une vingtaine de millions de personnes et détenu par environ 3 millions de propriétaires.
Or le point crucial sera ce parc locatif privé détenu par 3 millions de petits propriétaires qui n'auront pas les moyens de suivre les nouvelles normes aussi rapidement, car il faut bien payer, et qui dit rapidement dit que tout le monde doit faire ses travaux simultanément, résultat, comme à chaque fois, les prix flambent, les primes et aides se transforment en marges pour le BTP ou les vendeurs de matériaux et l'efficacité économique n'est pas au rendez-vous.
Cette histoire sent la chronique du fiasco annoncé à plein nez.
Charles SANNAT
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