Je me demande si Pfizer ne pourrait pas concevoir un vaccin à l'attention de nos zélus et autres technocrates qui permettrait de les protéger de l'infection par la complexité.
A croire que quand on intègre un palais, cela rend hermétique à toute forme de simplicité.
Notre phare éteint de l'Elysée par exemple, il est allé chercher l'ami Bruno à l'économie. Certaines mauvaises langues le surnomme Bruno Lumière de manière fort perfide paraît-il mais je n'oserai pas un tel commentaire. Vous me connaissez les amis !
Bref, nos mamamouchis sont bien contraints d'avouer tout de même qu'il y a un énorme, un gigantesque problème de coût de l'énergie. Il faut dire que nous sommes un peu insistants, et nous avons raison de l'être et vous allez voir qu'il va falloir continuer à l'être.
Bruno, tout fiérot le pauvre, nous explique qu'il a de nouveaux dispositifs à nous proposer et le compte n'y est pas du tout !
Mais alors pas du tout !
12 milliards en France, 200 en Allemagne, il nous manque 188 milliards d'aides !
Je le reconnais volontiers, mon calcul ne vaut pas tripette et n'a aucune précision scientifique, mais il ne faut pas se leurrer. Si l'Allemagne doit mettre 200 milliards d'euros pour neutraliser les effets de la hausse, ce n'est pas nos 12 milliards qui nous permettront d'obtenir chez nous le même effet. Très clairement le compte n'y est pas. Toujours trop peu. Toujours trop tard.
Les sainte trinité de l'électricité. Les 3 dispositifs annoncés !
Un « amortisseur » électricité sera mis en place au 1er janvier 2023 ! C'est beau un amortisseur comme concept, on se dit que ça va amortir le choc, mais n'oubliez pas qu'avec un amortisseur il y a quand même un choc, c'est juste qu'il fait moins mal… ou pas car vous allez voir que cela va quand même coûter beaucoup plus cher à beaucoup d'entreprises ou d'associations ou encore de collectivité et que nous faisons très compliqués alors que nous pourrions faire très simple.
Pannier-Runacher la ministre de groupes électrogènes a bien dit que le mécanisme d'amortissement concerne toutes les PME et les TPE qui consomment beaucoup d'énergie « comme les boulangers ou des bouchers par exemple ». Cet amortisseur concernera également « les collectivités locales et des associations de plus de 10 salariés. » Ce mécanisme s'applique à tous les contrats : « Ceux déjà signés aujourd'hui et ceux qui seront signés d'ici la fin de l'année », poursuit-elle. Enfin, « ce mécanisme sera automatique. Il ne nécessite aucun dossier et s'applique automatiquement sur les factures d'électricité. »
Comment ça marche ce nouveau machin amortissant ?
Le fonctionnement de notre marché de l'énergie sort du cerveau malade de technocrates bruxellois dont la seule utilité est de pondre des règlements incompréhensibles.
Dans un monde normal où les gens ne seraient pas fous, ils vous diraient, bon tout ceci c'est de la « pipe » (pour reprendre une formule jupitérienne) donc quand cela pipe trop on cesse de piper.
Il y a un tarif lié au coût de la production il est d'environ 40 euros, mais disons que l'on veut que tout le monde fasse des économies, on peut le monter et le passer à 50 ou même allez, soyons fous 60 euros le Mgwh et puis, et puis c'est tout ! Allez comme on aime les raffinements on peut même faire trois tarifs, heures pleines, heures creuses et heures mi figues mi-raisin, il faut bien laisser un petit os à ronger à nos inventeurs de Cerfa et autres formulaires administratifs. Voilà. Le problème est réglé. Tout le monde se chauffe, comme c'est plus cher tout le monde essaie de réduire au mieux la consommation, personne ne panique, et les entreprises et notre économie ne s'effondrent pas. Simple.
Trop simple.
Dans notre monde de fou furieux voici le mécanisme imaginé par le Phare éteint du Palais et son éclairage artificiel alias, Bruno Lumière de Bercy.
« L'Etat découpe la facture d'électricité en deux : une partie (entre 40 et 60 % environ) est facturée par les fournisseurs au tarif avantageux de l'Arenh (l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique), l'autre est exposée aux prix du marché, qui ont atteint des records, parfois à plus de 1 000 euros le mégawattheure, ces derniers mois. Cet amortisseur prévoit que l'Etat prenne en charge jusqu'à 50 % de la partie de la facture d'électricité des entreprises exposée aux marchés, lorsque le prix facturé dépasse 325 euros le mégawattheure. « En intégrant la part de nucléaire (le tarif Arenh, NDLR), cela correspond à une prise en charge à partir d'un prix moyen du MWh de 180 euros », a précisé la Première ministre Elisabeth Borne jeudi. « Cet allègement pourra donc atteindre 120 euros par MWh », a renchéri Bruno Le Maire ».
Alors effectivement, là je vais avoir du mal à faire mon budget d'entreprise, parce que d'accord, disons qu'entre 40 et 60 % de la facture est au tarif Arenh, bon entre 40 et 60 % il y a quand 20 % d'écart, ce n'est pas rien !
Donc ci c'est 40 %, il me reste 60 % au prix du marché.
Si le marché est à 1000 euros le mgwh l'Etat prendra en charge la moitié de la hausse de la moitié de la facture, mais cela me laissera à payer au moins 500 euros en plus et plus vraisemblablement plutôt 600 euros. Et puis si l'électricité monte à 2 000 ou 3 000 euros le Mgwh ? Que se passera-t-il ?
Je vous passe les autres dispositifs encore plus technocratiques où l'on va nous faire un « guichet unique ».
Hahahahahahahaha !
Ce gouvernement (et les autres avant) empile les guichets… uniques !
Il y a un guichet unique mais par sujet.
Un guichet unique pour les entreprises et les aides à la création.
Un guichet unique pour les CAF, pif pouf !
Un guichet unique pour les impôts.
Un guichet unique pour l'électricité.
Gestion et direction affligeante de notre pays.
Un guichet unique pour simplifier les démarches
« La deuxième mesure consiste à simplifier un dispositif déjà existant mais beaucoup trop complexe et donc sous-utilisé jusqu'alors. Un guichet unique entrera en vigueur le 15 novembre et permettra aux entreprises dont les factures d'énergies (gaz, électricité mais aussi chaleur et froid) ont augmenté d'au moins 50 % en 2022 d'obtenir une aide, avec la possibilité de demander un acompte. Ce guichet est principalement destiné aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) mais les autres y auront aussi accès pour le gaz. Les plafonds existants seront par ailleurs relevés et une entreprise pourra toucher jusqu'à 100 millions d'euros d'aides tandis que Bercy négocie avec Bruxelles pour simplifier et élargir l'accès aux aides ».
Et puis il faut un bouclier collectivité !
« Enfin, s'agissant des collectivités, le gouvernement va prolonger en 2023 et renforcer le filet de sécurité déjà mis en place pour compenser la hausse de leurs dépenses de fonctionnement. Il présentera un amendement au projet de loi de finances en ce sens. »
Ce sont des aides d'attente pour tenter de sauver l'Europe de l'énergie qui est en panne !
« Le gouvernement cherche avant tout à obtenir une baisse structurelle des prix de l'énergie à l'échelle européenne mais la Première ministre a précisé qu'il était « indispensable de donner de la visibilité à tous les acteurs ». « Nos entreprises et nos collectivités ne pouvaient pas attendre », a-t-elle ajouté. Depuis plusieurs semaines les organisations patronales réclament de nouvelles aides face aux factures d'énergie qui explosent et à des critères trop complexes pour obtenir les aides déjà existantes.
Voilà le vrai mobile de ce délire technocratique que nous sommes obligés de supporter.
C'est encore une fois lié au délire « européiste ».
Sauver l'Europe mes chers mamamouchis, ce n'est pas sauver ce qu'il y a de pire en « technocrassie » bruxelloise.
Si vous voulez véritablement sauver l'Europe, si vous avez un projet authentiquement européen, alors, il faut tordre le cou à ce marché « libre » délirant qui a été conçu dans des cerveaux malades parce que cela ne fonctionne pas.
Si cela doit aboutir à une crise avec l'Allemagne et bien qu'il en soit ainsi.
Il ne faut pas avoir peur.
Jamais.
Et encore moins de l'Allemagne, car si la France craint l'Allemagne alors l'esprit de Munich n'est jamais loin, et l'esprit de Munich c'est justement la mort de l'Europe.
Macron, Le Maire, n'ayez pas peur.
Charles SANNAT
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