L'ADAMO c'est l'association de défense des actionnaires minoritaires d'Orpea et elle est vent debout contre la décision de l'AMF !
Une décision que je ne vais pas critiquer mais analyser et qui effectivement pose quelques questions.
L'Association de défense des actionnaires minoritaires d'Orpea évoque « une décision qui aura de graves conséquences car l'AMF, garante de l'épargne des français, autorise des acteurs économiques étrangers à une entreprise (ni créanciers, ni actionnaires) à en prendre le contrôle sans avoir à lancer d'OPA ».
« Le Collège de l'AMF donne donc carte blanche à la CDC et son groupement pour investir dans une société cotée en bourse à Paris à un tarif trois fois moins élevé que ses actionnaires actuels sans même avoir besoin de la consulter. Terminé le droit de propriété en France ! Fini le droit boursier. C'est la directive européenne, inspirée des pratiques américaines et britanniques (non-membres de l'UE), qui l'emporte et devrait permettre, si cette décision fait jurisprudence, des pratiques nouvelles dignes du Far West », ajoute l'ADAMO.
Cette décision permet effectivement de se passer de la procédure liée à une OPA. C'est une forme de « réquisition » de l'entreprise.
Juridiquement cela repose sur une directive européenne qui permet ce type de « renflouement », qui aussi un « flouement » pour les actionnaires actuels qui vont se retrouver ruinés et totalement dilués.
A la question faut-il acheter du Orpea, ma réponse est simple. NON.
Non pas que ce ne soit pas bien, mais c'est un dossier bien trop incertain, et les plus anciens se souviendront d'Eurotunnel. Tous les petits actionnaires ont été ruinés année après année.
Concernant Orpea, l'ADAMO ne décolère pas et on la comprend.
« Cette décision n'est pas définitive, et certaines parties prenantes pourraient faire appel de cette décision qui peut encore être annulée. Elle a été dictée par la situation d'ORPEA qui serait totalement déstabilisée par la publication d'un livre qui dénonçait, à raison, des errements et pratiques inadmissibles. Cependant, elle s'appuie sur une dégradation artificielle de ses comptes pour priver ses actionnaires de leur droits fondamentaux. Est-il sérieux de laisse les commissaires aux comptes d'ORPEA et autres experts payés par cette société écrire que son actif immobilier valait plus de 8 milliards d'euros en 2021 et seulement près de 4 milliards un an plus tard. Tout ceci est une farce ».
Orpea a par ailleurs annoncé que le vote de chacune des classes de parties affectées par le projet de plan de sauvegarde accélérée se tiendra le 16 juin. » Les classes de parties affectées, en ce inclus la classe des actionnaires, se prononceront sur une résolution unique, à savoir l'approbation du plan de sauvegarde accélérée d'Orpea »
Charles SANNAT
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