C'est la Dépêche qui relaie cet article de l'AFP ("Pénurie d'énergie : "Le pire est à venir" pour l'Europe, estime un ministre qatari") qui revient sur les propos tenus par un ministre qatari pas franchement optimiste pour l'avenir énergétique de l'Europe.
Alors que les beaux jours sont presque de retour, et que l'été se profile, nous avons tous coupés notre chauffage et le stress de la facture de gaz ou de la panne généralisée du réseau électrique semblent derrière nous. Pourtant ce calme est terriblement trompeur et je vous ai déjà évoqué ce risque.
En effet, nous avons passé l'hiver 2022/2023 en puisant dans nos réserves qui ont tenu, mais serons-nous capables de les reconstituer pour l'hiver 2023/2024 qui pourrait s'avérer plus problématique que le dernier ? Rien n'est moins sûr.
Pénurie d'énergie : « Le pire est à venir » pour l'Europe, estime un ministre qatari
« Le ministre de l'Energie du Qatar a averti mardi que « le pire (était) à venir » pour les pénuries de pétrole et de gaz en Europe.
« Si l'économie commence à s'emballer en 2024 à cause d'un hiver normal, je pense que le pire reste à venir », a déclaré Saad Al-Kaabi, le ministre de l'Energie du Qatar, à propos des pénuries de pétrole et de gaz en Europe.
Le riche émirat du Golfe, parmi les premiers exportateurs de gaz au monde, cherche à sceller des contrats de longue durée avec les Etats européens qui, pour la plupart, s'y sont longtemps refusés malgré leur quête effrénée d'alternatives aux hydrocarbures russes. « La seule chose qui a sauvé l'humanité et l'Europe cette année a été un hiver chaud et le ralentissement de l'économie », a déclaré le ministre de l'Energie du Qatar, Saad Al-Kaabi, lors d'un forum à Doha.
« Une réalité qui s'imposera »
Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, les Européens redoutaient une pénurie de gaz en raison des sanctions contre Moscou et de la hausse des prix sur les marchés mondiaux. « S'ils n'en prennent pas conscience, s'ils n'ont pas de plan adéquat, s'ils ne dédiabolisent pas les compagnies pétrolières et gazières et s'ils ne s'assoient pas avec les producteurs », les Européens devront faire face à une « réalité (qui) s'imposera », a-t-il averti.
Oui nous sommes fragiles.
Cela ne veut pas dire que nous serons forcément en panne. Nous pouvons être à nouveau sauvés par une faible croissance avec une faible demande, nous pouvons être sauvés par le réchauffement climatique et un hiver très doux et même encore plus doux que celui de l'an dernier… ou pas !
Il y a donc nécessité à se préparer. Le problème c'est l'arrogance des dirigeants européens à commencer par ceux de la grosse Commission de Bruxelles.
L'arrogance ne fait pas prendre les bonnes décisions.
L'humilité est généralement plus efficace.
A titre collectif nous ne pouvons pas grand-chose.
A titre personnel, avec la libéralisation du marché du gaz, signez au plus vite des contrats sur la durée la plus longue car les prix sont redevenus assez bas. C'est sans doute le moment de vous « couvrir » puisque nous sommes obligés de devenir tous des traders en matières premières et en gaz en particulier !
Charles SANNAT
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