La Cour des comptes européenne, vient de découvrir ce que le directeur général délégué du BRGM dont j'avais relayé une conférence sait depuis des mois et des mois.
Nous n'avons pas les ressources naturelles et minières pour construire des centaines de millions de véhicules électriques, des dizaines de millions d'éoliennes et des panneaux solaires à volonté !
« La Cour des comptes de l'Union européenne tire la sonnette d'alarme. Malgré l'annonce de multiples usines de batteries pour voitures électriques, la pénurie guette. Le souci vient des matières premières, pour lesquelles le Vieux Continent est très largement dépendant des importations.
L'Europe a pris le virage de la voiture électrique. D'une part, les annonces concernant l'arrêt de commercialisation des voitures thermiques en 2035 se multiplient, même si cet horizon demeure incertain. D'autre part, les annonces concernant la mise en place d'usines européennes de fabrication de batteries se succèdent. L'inauguration récente de la première « Gigafactory » de France à Douvrin, coentreprise entre Total Energies, Mercedes et Stellantis, en est témoin. Pour assurer sa compétitivité face à la Chine sur le terrain des voitures électriques, le Vieux Continent met les bouchées doubles.
« Quasiment chaque semaine, une nouvelle giga-usine de batteries est annoncée en Europe », a reconnu Annemie Turtelboom, responsable d'un audit sur les batteries pour la Cour des comptes de l'Union européenne lors d'un point de presse. Pour autant, « les chances que l'UE devienne un leader mondial de la production de batteries ne semblent pas bonnes », avertit-elle.
Il ne suffit pas de construire des usines pour assurer la fabrication des batteries, encore faut-il que les sites industriels soient alimentés. C'est justement là que le bât blesse. Dans son rapport publié lundi, l'institution pointe les problèmes de disponibilité des matières premières, l'augmentation du prix de celles-ci et de l'énergie, ainsi que la concurrence mondiale susceptible de saper la compétitivité européenne. « Nous sommes confrontés au risque de voir l'UE manquer son objectif » de ne vendre que des voitures neuves à zéro émission en 2035, ou de ne pouvoir « atteindre cet objectif que par l'importation de batteries ou de véhicules électriques, ce qui nuirait à l'industrie européenne », a indiqué Annemie Turtelboom.
« L'UE ne doit pas se retrouver avec les batteries dans la même position de dépendance que celle qu'elle a eue avec le gaz envers la Russie », a mis en garde la responsable. La Cour des comptes de l'UE prévoit qu' »à brève échéance, la production européenne de batteries sera confrontée à une pénurie mondiale de matières premières essentielles ».
Sauf que c'est évidemment le cas.
Nous sommes évidemment en situation de totale dépendance sur les matières premières qui ne viennent pas d'Europe.
Cela veut dire que notre transition énergétique est totalement dépendante de nos approvisionnements et du bon vouloir de nos partenaires.
Cela veut dire que nous avons des dirigeants qui édictent des lois basées sur un désir idéologique et prennent leurs rêves pour des réalités.
Le soucis c'est que nous construisons des énormes usines, qui pourraient parfaitement ne pas tourner faute d'approvisionnement en matières premières, et la Chine, fera tout pour conserver ses capacités industrielles, elle, qui achète presque toutes les matières premières du marché international.
Ne vous précipitez pas sur les voitures électriques.
C'est une lubie de technocrate décérébré qui finira par passer.
Charles SANNAT
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